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Une centaine d'arrestations près du chantier d'un oléoduc au Dakota

Une centaine de manifestants ont été arrêtés jeudi suites à des échauffourées près du chantier controversé d'un oléoduc au Dakota. Les travaux sont dénoncés notamment par des Amérindiens qui considèrent que l'oléoduc menace leurs sources d'eau potable et plusieurs sites où sont enterrés leurs ancêtres.

28 oct. 2016, 09:04
Les forces de l'ordre ont déployé des "véhicules et des équipements militaires", comme des canons à eau, pour déloger les manifestants.

La police du Dakota du Nord a arrêté jeudi une centaine de manifestants près du chantier controversé d'un oléoduc dénoncé notamment par des Amérindiens des grandes prairies du nord des Etats-Unis. La tension est montée en soirée avec coups de feu et cocktails Molotov.

Au total 117 personnes ont été arrêtées, ont annoncé les forces de l'ordre. Les autorités ont précisé que plusieurs coups de feu ont été tirés lors des échauffourées: une balle a touché à la main une personne "évacuée de force de la route par les manifestants", et trois autres coups de feu ont été tirés en direction de la police par un autre manifestant, sans faire de blessés ceux-ci.

Dans la nuit, plusieurs cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l'ordre et plusieurs feux ont été allumés, alors que les échauffourées se poursuivaient entre manifestants, au nombre de plusieurs centaines, et policiers.

 

 

"Equipements militaires"

Les forces de l'ordre, équipées de tenues anti-émeute, ont déployé des "véhicules et des équipements militaires", comme des canons à eau, pour déloger les manifestants qui bloquaient deux routes et s'étaient installés depuis le week-end sur des terrains privés, a raconté Sue Evans, porte-parole de la tribu sioux de Standing Rock.

"Les forces de l'ordre ont répondu de façon disproportionnée", selon le président de la tribu, Dave Archambault, dans un communiqué jeudi soir.

La tribu indienne, qui considère que l'oléoduc menace ses sources d'eau potable et plusieurs sites où sont enterrés ses ancêtres, avait demandé au président Barack Obama d'intervenir pour faire arrêter ce chantier et lancer une enquête sur "les exactions des forces de l'ordre sur le site", selon Mme Evans.

Il y a deux semaines, le gouvernement américain avait demandé le gel de ce chantier, dans un souci d'apaisement, et ce malgré la décision antérieure d'un juge autorisant la poursuite des travaux. Le chantier a pourtant redémarré le 11 octobre.

Escalade

Les manifestants se livrent à une "escalade dans leur comportement illégal", a plaidé de son côté le sheriff du comté de Morton, Kyle Kirchmeier. "Nous avons fait tout notre possible, parlé avec tous ceux avec qui il était possible de parler", a-t-il ajouté.

Selon lui, c'est le refus des opposants de partir de leur plein gré qui a contraint les forces de l'ordre à intervenir.

Ce projet d'oléoduc de la compagnie Energy Transfer Partners a suscité ces derniers mois un mouvement de contestation croissant aux Etats-Unis de la part de tribus indiennes, d'écologistes et de défenseurs des droits des Amérindiens.

L'oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, doit traverser quatre Etats américains et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l'Illinois, plus au sud.

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