Jérôme Cartillier
Une femme avait deux fils. L’un prit la mer, l’autre devint vice-président des Etats-Unis. Elle n’entendit plus jamais parler ni de l’un, ni de l’autre. L’histoire, célèbre, a longtemps résumé la perception qu’avaient les Américains de leur «VP». Au cours des dernières décennies, pourtant, les lignes ont bougé. Le poste a gagné en visibilité, son titulaire en accès au bureau ovale du président.
Au moment où Donald Trump et Hillary Clinton alimentant les spéculations sur l’identité de leur colistier qui pourrait les aider à emporter l’élection du 8 novembre, le débat sur leur place – et leur utilité – ressurgit.
La constitution confie au vice-président un rôle limité. Elle stipule qu’il présidera le Sénat, mais n’aura pas de vote, sauf si les 100 sénateurs élus ne peuvent se départager. Son autre fonction est liée à des événements tragiques: remplacer le président s’il décède ou démissionne (Lyndon Johnson après...