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Un Suisse figure parmi les observateurs de l'OSCE arrêtés à un check-point lundi

L'OSCE reste sans nouvelle de son équipe de quatre observateurs. Un Suisse figure parmi-eux. Selon une source proche du dossier, elle aurait été arrêtée à un check-point quarante minutes avant que l'organisation ne perde contact avec ses gens.

27 mai 2014, 19:05
L'équipe d'observateurs dont l'OSCE est sans nouvelles depuis lundi en Ukraine a été arrêtée à un check-point, 40 minutes avant que l'organisation ne perde contact avec elle.

Un Suisse figure parmi quatre observateurs de l'OSCE avec lesquels l'Organisation a perdu contact depuis lundi soir à Donetsk, dans l'Est de l'Ukraine. Ils auraient été arrêtés par des séparatistes à un checkpoint, alors que les violences depuis lundi dans cette région ont fait une cinquantaine de tués parmi les rebelles.

"La mission d'observation spéciale de l'OSCE a perdu lundi autour de 18h00 le contact avec l'une de ses équipes basée à Donetsk" qui effectuait "une patrouille de routine", a indiqué l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dans un communiqué.

Une source anonyme proche du dossier a indiqué à l'AFP que ces observateurs civils avaient été arrêtés à un checkpoint, 40 minutes avant que l'organisation ne perde contact avec eux.

Selon l'OSCE, présidée par la Suisse, les quatre membres internationaux de sa Mission spéciale d'observation manquants sont respectivement suisse, danois, estonien et turc. A Copenhague, le ministre danois du Commerce et du Développement Mogens Jensens a déclaré que les informations disponibles indiquaient qu'ils sont détenus par des séparatistes.

Journalistes retenus

Par ailleurs, deux journalistes ukrainiens sont eux retenus par les prorusses à Lougansk sous l'accusation d'"espionnage", a précisé l'OSCE.

La Mission spéciale de l'OSCE totalise 210 personnes encore sur place pour rencontrer les autorités locales et nationales, ainsi que des ONG et des groupes religieux ou communautaires.

Il y a un mois, sept observateurs militaires européens, envoyés à la demande de l'Ukraine dans le cadre de l'OSCE, avaient été capturés par des prorusses. Ils avaient été détenus pendant une semaine dans le bastion rebelle de Slaviansk.

L'annonce de mardi est intervenue alors que des combats entre l'armée et des séparatistes ont éclaté lundi autour de l'aéroport international de Donetsk dont les insurgés avaient pris le contrôle.

Près de 50 morts

Mardi, Kiev a repris le contrôle de l'aéroport. Au moins 48 personnes, dont deux civils, ont été tuées dans les affrontements, selon le maire de Donetsk, Alexandre Loukiantchenko.

"De notre côté, il y a plus de 50 morts", a déclaré à l'hôpital le Premier ministre de la "République populaire de Donetsk" autoproclamée, Alexander Borodaï. Le gouvernement a dit de son côté ne déplorer aucune perte dans son camp.

La police de Donetsk a elle fait état de deux policiers tués par les rebelles mardi dans la ville voisine Gorlovka. Selon le site internet d'informations Ostrov, ils ont été exécutés des sacs sur la tête pour "avoir rompu leur serment à la République populaire de Donetsk".

Côté russe, le président Vladimir Poutine a lui lancé un appel à l'arrêt immédiat des opérations militaires "punitives" dans l'Est de l'Ukraine.

Action d'envergure

Le gouvernement de Kiev semble avoir interprété la facile victoire de Petro Porochenko à la présidentielle - élu dimanche dès le premier tour avec plus de 54 % des voix - comme un blanc-seing pour lancer sans attendre une action d'envergure. D'autant qu'une partie des troupes russes à la frontière sembleraient avoir amorcé un mouvement de retrait.

L'information a été confirmée mardi par des responsables de l'OTAN et américain. Mais l'essentiel des troupes reste dans le voisinage de la frontière, encore selon l'OTAN.

Lundi, M. Porochenko avait promis d'accélérer la campagne de lutte contre les séparatistes. Il a affirmé que le gouvernement devrait être à même d'en finir avec la révolte en quelques heures, plutôt qu'en quelques mois.

Il a aussi indiqué qu'il ne pouvait y avoir de négociations avec les rebelles, qu'il a évoqués comme des "terroristes", des "bandits" et des "pirates".

Accusations de vol de gaz

Le président en exercice de l'OSCE Didier Burkhalter avait lancé début mai une "feuille de route" pour sortir l'Ukraine de la crise, appelant au dialogue national. Des tables rondes ont eu lieu.

Cette initiative de l'OSCE a reçu le soutien de Moscou, mais les autorités de Kiev refusent de dialoguer avec les insurgés. Aucun progrès n'a depuis été observé.

Autre signe de la volonté de Kiev de s'affirmer, le gouvernement ukrainien accuse le groupe russe Gazprom de lui avoir "volé" du gaz lors de l'annexion de la Crimée par Moscou en mars. Il réclame à la Russie 2,2 milliards de mètres cubes de gaz naturel d'une valeur de 730 millions d'euros.

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