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Un pilote d'avion sur huit serait dépressif

Il y a près de deux ans, un avion de la compagnie Germanwings s'abîmait dans les Alpes. Le copilote souffrait de dépression. Une étude révèle aujourd'hui que ce mal serait plus répandu qu'on ne le croit au sein du personnel des compagnies aériennes. Ainsi, un pilote sur huit serait dépressif.

19 déc. 2016, 14:49
/ Màj. le 20 déc. 2016 à 16:33
Le crash de l'avion de Germanwings en 2015 avait été provoqué par un copilote en état de burn out.

Ne vous fiez pas toujours à sa prestance ou à son sourire lorsque vous montez à bord de l'avion; un pilote peut dissimuler une grande fragilité. Publiée la semaine dernière dans le journal Environmental Health, une étude révèle qu'un pilote sur huit souffrirait de dépression. Plus alarmant encore, un sur 25 aurait eu des pensées suicidaires au cours des deux dernières semaines.

 

 

Cette étude intervient après le crash d'un avion de la compagnie allemande Germanwings le 24 mars 2015 dans les Alpes françaises. L'ensemble des 144 passagers et des six membres d'équipage avaient péri dans l'accident. Pour mémoire, le copilote Andreas Lubitz avait délibérément précipité l'appareil contre la montagne. L'homme souffrait de dépression et avait déjà manifesté des tendances suicidaires par le passé. Il suivait d'ailleurs un traitement médical à base d'anxyolitiques et d'antidépresseurs.

 

Relayés par le LA Times, les résultats sont pour le moins inquiétants. Sur les près de 3300 pilotes ayant participé à l'étude, un peu moins de 430 d'entre eux ont manifesté des symptômes dépressifs, soit un peu moins de 1 sur 8. Quelque 1800 d'entre eux ont rempli un formulaire plus détaillé sur leur santé. Et le chiffre est éloquent: 75 déclarent avoir eu l'idée d'attenter à leurs jours.

Les causes du mal-être sont multiples: des horaires irréguliers, le jet-lag, l'éloignement du foyer ou encore de longues journées de travail peuvent fragiliser le personnel. L'étude note que ceux qui ont recours à des médicaments pour dormir risquent plus facilement de présenter des symptômes dépressifs. Enfin, le harcèlement sexuel, qui concerne les femmes au premier chef, est aussi un facteur aggravant.

Pour autant, les auteurs de l'étude se veulent rassurants. "L'avion est un moyen de transport très sûr et cette étude ne change rien à ça", avance Joseph G. Allen. L'ALPA (Association professionnelle des pilotes en Amérique du nord) ajoute dans les colonnes du quotidien californien que "la santé des pilotes est continuellement évaluée au cours de leur carrière." Quant aux employés souffrant d'une sévère dépression, ils sont maintenus au sol.

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