La République démocratique du Congo retenait son souffle, hier, au lendemain de l’annonce historique et inédite de la victoire à la présidentielle d’un opposant, Félix Tshisekedi, aussitôt contestée par une partie de l’opposition et mise en doute par la France.
Actant la première transition démocratique depuis l’indépendance du pays, en 1960, la Commission électorale nationale indépendante a déclaré Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle, avec 38,6% des voix, devant l’autre tête de l’opposition divisée, Martin Fayulu (34,8%), et Emmanuel Shadary (23,8%), selon des résultats provisoires. Celui-ci a immédiatement rejeté les résultats et dénoncé un «véritable putsch électoral». L’éclairage de Rémy Bazenguissa-Ganga, spécialiste de l’Afrique et professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (Paris).
On s’attendait à une déclaration de victoire du candidat du pouvoir, et c’est un opposant qui l’emporte. Comment expliquer un tel revirement?
Au cours des derniers jours, les discussions en coulisse, les appels de...