Au terme d’interminables marchandages, les Vingt-Huit et la Turquie ont trouvé, hier, un accord – très controversé – destiné à juguler les flux migratoires vers l’Union européenne, qui menacent l’espace Schengen d’implosion.
Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, et les leaders de l’UE ont signé, dans l’après-midi, une «déclaration» stipulant que la Turquie reprendra en charge tous les migrants (y compris les demandeurs d’asile) qui, dès demain, rejoindront illégalement la Grèce à partir de son territoire – ils ont été 800 000 en 2015 et, déjà, 143 000 cette année. Pour chaque Syrien qui sera ainsi renvoyé en Turquie (la chancelière allemande, Angela Merkel, a indiqué que les premières expulsions auraient lieu le 4 avril), l’UE ira en chercher un autre, sur place. Il sera «réinstallé» dans un Etat du club communautaire.
Ankara devra surveiller ses frontières
Les Européens se sont engagés à récupérer 72 000 Syriens au moins –...