Une chose qui ne change pas au Soudan est l’annonce des grands changements. Quand, comme hier, depuis l’aube, la radio d’Etat et les télévisions passent en boucle des airs militaires et des chants patriotiques surannés, les Soudanais savent que les notes égrènent en fait des dernières minutes d’un régime. La force de l’habitude d’un peuple qui vit son quatrième coup d’Etat depuis 1956 et l’indépendance. Même si l’état-major n’avait pas dit, dans un communiqué, être sur le point de faire «une déclaration importante», chacun a compris. Le président Omar el-Béchir ne fêtera jamais son 30e anniversaire au pouvoir. A quelques jours du 30 juin, qui devait le voir célébrer cette grande date, le chef de l’Etat a été démis, placé sous bonne garde, sous surveillance, dans sa résidence, à un gros jet de pierre seulement de l’immense foule qui, massée sur une esplanade, exige depuis décembre sa chute.
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Un coup d’Etat emporte Omar el-Béchir
Le président Omar el-Béchir a été renversé hier par l’armée après un soulèvement populaire.
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