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Chauffeur de car condamné pour avoir fait souffler des élèves dans l’éthylotest antidémarrage

Un ex-chauffeur de car scolaire français a été condamné à des amendes pour avoir notamment demandé à des élèves de souffler dans l’éthylotest qui empêche le démarrage du véhicule au-dessus de 0,2 gramme d’alcool par litre de sang.

06 sept. 2018, 12:47
L'éthylotest antidémarrage est obligatoire sur les autocars en France depuis 2015.

Les faits jugés lundi dernier remontent au 14 décembre dernier. Un chauffeur de car scolaire qui officiait dans le centre de la France avait demandé à des écoliers de souffler dans l’éthylotest antidémarrage. Un premier enfant avait tenté de déverrouiller le système mais il manquait de souffle. Le chauffeur a alors sollicité son grand frère, qui a réussi à faire démarrer le car, relate notamment le site Sud Ouest.

En France, depuis 2015, un éthylotest antidémarrage est obligatoire dans les autocars. 

Le chauffeur dément

«C’était pour plaisanter, le car était déjà démarré. Ces deux frères sont les fils d’un gendarme, ce sont eux qui ont demandé à souffler, je n’ai rien à me reprocher», a affirmé lundi à la barre le chauffeur de 51 ans, en assurant ne pas avoir bu une goutte d’alcool avant son service.

Il aurait pourtant avoué à des collégiens avoir consommé deux bières.

Excès de vitesse et coups de klaxons intempestifs

On reproche également au conducteur d’avoir roulé trop vite. Selon un enfant, qui dit avoir consulté le GPS de son smartphone, le car aurait atteint les 107 km/h. Mais le chauffeur nie avoir dépassé les 90 km/h.

La présidente du tribunal de Blois a également évoqué des coups de klaxon intempestifs et un moment où le conducteur aurait lâché le volant des mains pour impressionner la galerie. Faux, a contesté le prévenu.  «Alors il s’agit d’une hallucination collective, car tous les enfants rapportent les mêmes faits», lui a rétorqué la présidente du tribunal.

Enquête et condamnation

A l’issue du périple, les enfants se sont confiés à leurs parents, ce qui a conduit à l’ouverture d’une enquête.  Le conducteur a été suspendu par son employeur, puis a démissionné. 

Le tribunal l’a condamné à deux amendes d’un total de 370 euros, conformément aux réquisitions du parquet. Le jugement a été rendu publique mercredi.

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