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Ukraine: une invasion russe n'est pas à exclure selon le président ukrainien

Une invasion russe n'est pas à exclure selon le président ukrainien Petro Porochenko. La tension s'est accrue ces derniers jours autour de la Crimée annexée par la Russie, et les rebelles prorusses ont intensifié leurs tirs.

18 août 2016, 19:36
le président ukrainien Petro Porochenko, ici en compagnie de son homologue François Hollande, affirme qu'une invasion russe n'est pas à exclure.

Le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé jeudi ne pas exclure une invasion russe "à grande échelle". La tension entre les deux voisins s'est accrue ces derniers jours autour de la Crimée annexée par la Russie, alors que les rebelles prorusses poursuivent leurs tirs à l'est de l'Ukraine.

Les rebelles ont presque doublé le nombre de leurs attaques contre nos positions", a affirmé Olexandre Motouzianyk, un porte-parole militaire. "La dernière fois que nous avons observé des tirs aussi nourris, avec recours à des armes lourdes, c'était il y a un an", a-t-il ajouté. M. Motouzianyk a aussi annoncé que "trois soldats ukrainiens ont été tués et six autres blessés au cours des dernières 24 heures".

"La possibilité d'une escalade du conflit reste très grande. Et nous n'excluons pas une invasion russe à grande échelle. Nous sommes prêts", a déclaré de son côté M. Porochenko, selon des images télévisées. Le président a également confirmé l'intensification des tirs rebelles.

L'Ukraine est en proie depuis deux ans à un conflit opposant ses forces armées à des séparatistes prorusses. Ces derniers sont, selon Kiev et les Occidentaux, soutenus militairement par la Russie. Moscou dément ces accusations.

Le conflit a fait plus de 9500 morts depuis son déclenchement en avril 2014. Malgré l'instauration de plusieurs trêves, des affrontements meurtriers ont régulièrement lieu le long de la ligne de front.

Tension accrue

Récemment, la tension est encore montée d'un cran entre l'Ukraine et la Russie autour de la Crimée. Moscou affirme avoir déjoué des "attentats" fomentés selon elle par Kiev dans cette péninsule annexée en 2014. Ceux-ci se seraient soldés par la mort d'un agent des services de sécurité russes et d'un militaire.

Plus de deux ans après le rattachement de ce territoire ukrainien à l'issue d'un référendum jugé illégal par les Occidentaux, les accusations russes ont poussé les deux pays à muscler leurs dispositifs militaires respectifs dans la zone, au risque de faire dérailler les efforts de résolution pacifique de la crise ukrainienne.

Dans son dernier communiqué, relatif aux événements du 16 août, l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a affirmé continuer "d'observer un grand nombre de tirs dans la région de Donetsk". Elle a noté "que des combats se poursuivaient dans la zone Iassynouvata-Avdiïvka (deux villes situées à quelques kilomètres du fief rebelle de Donetsk, ndlr), avec utilisation de lance-roquettes multiples Grad".

 

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