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Ukraine: nouvelles sanctions de l'Union européenne et des Etats-Unis contre la Russie

Pour les Etats-Unis et l'Union européenne, la seule trêve signée par Moscou avec l'Ukraine est insuffisante. Les premiers ont durcit leurs sanctions, la seconde en a adopté de nouvelles.

12 sept. 2014, 18:19
L'Ukraine de Petro Poroshenko reçoit l'appui de l'Union européenne de José Manuel Barroso.

Kiev a annoncé vendredi la prochaine entrée en vigueur de l'accord historique d'association avec l'Union européenne. Cela au moment où de nouvelles sanctions occidentales frappent Moscou, qui dénonce une instrumentalisation du conflit en Ukraine.

Les Etats-Unis ont ajouté à leur liste noire plusieurs entreprises russes. Leurs sanctions visent des groupes pétroliers et des entreprises de défense et limitent l'accès des principales banques russes aux marchés américains de la dette et des actions. Surtout, elles ciblent pour la première fois la principale banque du pays, la banque Sberbank.

Le calendrier retenu doit coïncider avec celui des nouvelles sanctions décidées par l'Union européenne (UE), qui comprennent elles aussi un volet financier contre des entreprises publiques russes, ainsi qu'un gel des actifs d'un certain nombre de responsables politiques.

Ce nouveau train de sanctions est entré en vigueur vendredi. Les Vingt-Huit se sont toutefois entendus pour laisser la porte ouverte à une annulation intégrale ou partielle de ces mesures dès le mois prochain en cas de progrès du processus de paix dans l'est de l'Ukraine.

Moscou prépare la riposte

Les nouvelles sanctions occidentales infligées à la Russie ont pour but de nuire au processus de paix, a réagi Vladimir Poutine, selon lequel Moscou réfléchit à des représailles. Il a en outre jugé ces mesures "un peu étranges" au regard du cessez-le-feu entré en vigueur récemment dans le cadre d'un plan de paix global.

"Nous sommes convaincus depuis longtemps qu'en tant qu'instrument de politique étrangère, les sanctions sont inefficaces et ne donnent presque jamais les résultats escomptés", a-t-il ajouté.

Moscou, qui a déjà interdit les importations de produits alimentaires américains et des fruits et légumes européens, pourrait notamment limiter celles de voitures d'occasion ou des produits de consommation comme les vêtements, a-t-on appris jeudi de source proche du Kremlin.

Près de 120 personnes et 23 entités visées

Parmi les responsables politiques russes dont les avoirs sont gelés et qui ne pourront plus se rendre dans l'UE figurent Igor Lebedev, vice-président de la Douma, la chambre basse du Parlement, ainsi que le dirigeant nationaliste Vladimir Jirinovski et un certain nombre de responsables séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

Au total, 119 personnes et 23 organisations ou entreprises font désormais l'objet de sanctions européennes. Après plusieurs jours d'hésitations sur fond d'inquiétudes de pays européenns concernant l'impact sur leur propre économie, ces sanctions ont été annoncées après l'aveu jeudi par les autorités militaires ukrainiennes que les rebelles avaient étendu leur contrôle de la frontière orientale avec la Russie jusqu'à la mer d'Azov.

Trêve insuffisante

La trêve conclue il y a une semaine entre Kiev et les séparatistes prorusses en Ukraine ne suffit pas pour garantir une paix durable, a estimé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, accusant la Russie d'avoir un "comportement inacceptable".

"La situation en Ukraine reste très fragile", a ajouté M. Barroso lors d'une conférence de presse à Kiev avec le président ukrainien Petro Porochenko. Il a souligné qu'une solution politique doit "être basée sur le principe de la souveraineté de l'Ukraine".

Satisfaction à Kiev

"Je n'avais jamais ressenti auparavant ce niveau de solidarité", s'est félicité de son côté Petro Porochenko. "Je me sens comme un membre à part entière de la famille européenne", a-t-il ajouté.

L'accord d'association entre Kiev et l'UE entrera en vigueur le 1er novembre après sa ratification simultanée mardi par les Parlements ukrainien et européen, a également annoncé M. Porochenko, concrétisant l'éloignement de l'Ukraine du giron russe.

Moscou avait auparavant menacé de prélever des droits de douanes sur les marchandises ukrainiennes à compter du 1er novembre si Kiev ne renonçait pas à cet accord d'association.

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