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Ukraine: nouvel entretien au sommet sur le plan de paix de Porochenko

François Hollande et Angela Merkel se sont entretenus dimanche durant plus de deux heures avec Vladimir Poutine et Petro Porochenko. Les deux grands d'Europe veulent trouver une solution diplomatique rapide avant la fin du cesse-le-feu prévue lundi.

29 juin 2014, 19:06
François Hollande et Angela Merkel savent que Vladimir Poutine possède les clés d'une sortie de crise pacifique.

Le président François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel ont eu dimanche un entretien avec les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko, à la veille de l'expiration d'un cessez-le-feu en Ukraine. Il a été avant tout question de la mise en oeuvre du plan de paix du numéro un ukrainien.

Au cours de cet échange téléphonique, le deuxième en quatre jours, les quatre responsables ont également "marqué l'importance de nouvelles avancées concrètes en vue de la stabilisation de la situation sécuritaire sur le terrain et de la prolongation du cessez-le-feu, qui expire en principe lundi à 21h00 suisses, a affirmé la présidence française dans un communiqué.

Le plan de paix ukrainien prévoit la création d'une zone tampon à la frontière entre l'Ukraine et la Russie, la mise en place d'un couloir pour permettre aux mercenaires venus de Russie, selon Kiev, de rentrer chez eux après avoir déposé les armes, ainsi qu'une décentralisation du pouvoir en Ukraine.

Dans son communiqué, l'Elysée ajoute que M. Hollande et Mme Merkel ont "encouragé" leurs interlocuteurs "à travailler à la mise en place d'un mécanisme de vérification, sous l'observation de l'OSCE, du cessez-le-feu et du contrôle effectif de la frontière. M. Porochenko a annoncé que les entretiens à quatre se poursuivraient lundi.

La Russie sous pression

Ces discussions avaient été fixées vendredi à Bruxelles lorsque le président pro-occidental ukrainien a signé un accord historique d'association avec l'Union européenne, suscitant l'ire de la Russie au moment où Vladimir Poutine cherche à rétablir l'influence de Moscou dans les anciennes républiques soviétiques.

Sous peine de sanctions, Kiev et les pays occidentaux exhortent depuis des jours la Russie à peser de tout son poids auprès des rebelles prorusses pour mettre fin à une insurrection séparatiste meurtrière dans l'est. Ils réclamaient aussi la libération des otages.

Les otages libérés quittent l'Ukraine

Dans ce contexte, après un mois de captitivé, un groupe d'observateurs de l'OSCE - une Allemande, un Néerlandais, un Russe et un Espagnol - ont été libérés samedi à Slaviansk, dans l'est ukrainien, puis conduits à Donetsk. Ils semblaient fatigués mais soulagés, a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont embarqué dimanche à bord d'un avion affrété par la présidence suisse de l'OSCE à destination de Vienne, a indiqué l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Une première équipe de quatre observateurs de l'OSCE, dont un Suisse, enlevés le 26 mai, avait été libérée dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Nous considérons que nous avons rempli nos obligations", a proclamé le "premier ministre" de la république séparatiste autoproclamée de Donetsk, Alexandre Borodaï. Mais beaucoup reste à faire pour obtenir l'apaisement dans l'est et mettre en oeuvre un plan de paix entre les autorités proeuropéennes de Kiev et les rebelles, qui ont revendiqué leur indépendance dans deux régions.

Nouveaux affrontements

"La nuit dernière, en dépit du cessez-le-feu, les rebelles ont bombardé une dizaine de fois des postes de contrôle de l'armée", a dénoncé dimanche le porte-parole des opérations militaires ukrainiennes.

Et de nouveaux affrontements ont été signalés dimanche près de Slaviansk, à 100 km de la frontière russe. Selon Kiev, des rebelles pro-russes ont attaqué au mortier et avec des blindés un barrage tenu par les forces régulières, sans faire de victime.

Des rebelles ont affirmé pour leur part que les forces ukrainiennes avaient bombardé les environs de la ville, touchant un marché et un immeuble d'appartements sans faire de blessés.

Les dirigeants de l'Union européenne ont donné jusqu'à lundi à la Russie pour agir. Faute d'avancées, la Russie encourt de nouvelles sanctions économiques, une menace qui a fait craindre samedi au ministre russe de l'Economie, Alexeï Oulioukaev des conséquences "graves" sur la croissance déjà atone.

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