«Toute ma vie, j’ai essayé de vous faire rire. Au cours des cinq prochaines années, je vais tout faire pour que vous n’ayez pas à pleurer.» C’est sur ces mots que le comédien Volodymyr Zelensky concluait son discours d’investiture, le 20 mai dernier, devant la Rada, le parlement ukrainien.
Porté par un triomphe dans les urnes – plus de 73% des voix en sa faveur – il inaugure d’emblée son mandat avec une série de mesures coups de poing: levée de l’immunité parlementaire, révocation de hauts fonctionnaires et dissolution de la Rada, déclenchant des élections législatives anticipées qui ont lieu demain.
Rupture avec le passé
«Zelensky a été élu car il symbolise le rejet d’un système politique dont la société ukrainienne ne veut plus», analyse la politologue française Anne de Tinguy, professeure à l’Institut national des langues et civilisations orientales, à Paris, dans sa contribution à l’ouvrage collectif «Ramses...