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Ukraine: des crimes de guerre auraient été commis par les deux partis selon l'ONU

Les civils paient un lourd tribut à la guerre qui fait toujours rage en Ukraine malgré un cessez-le-feu. L'ONU dénonce quant à elle de possibles "crimes de guerre" commis par les séparatistes et par les forces gouvernementales. Près de 10'000 personnes ont déjà perdu la vie dans ce conflit.

14 juil. 2016, 11:51
Le conflit est particulièrement intense dans l'Est du pays, tandis que les civiles subissent de plein fouet les conséquences de la guerre.

L'ONU a dénoncé jeudi dans un rapport les exécutions sommaires de civils et les bombardements aveugles de quartiers résidentiels commis à la fois par les séparatistes et par les forces de Kiev dans l'Est de l'Ukraine. Ces actes pourraient être qualifiés de "crimes de guerre".

Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme (HCDH) "a rapporté l'exécution de soldats des forces armées ukrainiennes et d'éléments de groupes armés qui s'étaient rendus", indique le rapport. "Le HCDH a également rapporté un nombre considérable d'exécutions sommaires présumées et d'assassinat de civils qui ne prenaient pas part aux hostilités" par les deux camps, poursuit-il.

Bombardements aveugles

Le rapport des Nations unies accuse en outre les deux belligérants d'avoir bombardé des zones résidentielles à coups de roquettes et d'obus hautement imprécis et dont l'usage en zone urbaine est particulièrement destructeur et meurtrier.

Il rappelle ainsi que "le meurtre de civils, de personnel médical ou religieux, ou de toute personne ne prenant pas une part active aux hostilités" ainsi que "les attaques intentionnelles dirigées contre la population civile ou contre des individus ne prenant pas part aux hostilités" sont des crimes de guerre.

Les faits ont été commis entre janvier 2014 et mai 2016 dans l'est de l'Ukraine, où la guerre a fait plus de 9400 morts en plus de deux ans.

Des crimes sans suite

Des ONG internationales telles que Human Rights Watch et Amnesty International avaient déjà accusé les forces ukrainiennes et les rebelles de se livrer régulièrement à des actes de torture et des exécutions sommaires dans les zones sous leur contrôle. Ces accusations ont poussé Kiev à promettre de mener une enquête sur les agissements de son armée.

Le HCDH note toutefois qu'"il n'y pas eu de suite pour la très grande majorité des exécutions sommaires présumées et des meurtres commis dans la zone du conflit", notant un "manque de volonté pour enquêter sur certains faits" de la part des autorités ukrainiennes.

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