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Uber: ouverture d'une enquête pour corruption et nomination du nouveau PDG Dara Khosrowshahi

Une enquête a été ouverte pour déterminer si Uber a cherché à corrompre des responsables étrangers afin de promouvoir ses intérêts, a indiqué l'entreprise mardi. Le groupe a également nommé un nouveau directeur général.

30 août 2017, 08:15
L'analyste Tim Bajarin se déclare confiant quant à la nomination du patron d'Expedia, l'un des plus gros voyagistes en ligne au monde.

Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pour déterminer si Uber a cherché à corrompre des responsables étrangers pour promouvoir ses intérêts, a annoncé mardi le leader mondial de la réservation de voitures avec chauffeur.

Uber est aussi poursuivi par une filiale de Google, Waymo, spécialisée dans les voitures autonomes, qui l'accuse de vol de technologies.

Plaintes en cascades

Connu pour son tempérament impétueux, l'ancien patron-fondateur d'Uber, le controversé Travis Kalanick, était sur la sellette depuis des accusations de harcèlement dans le groupe par une ex-ingénieure cet hiver. Il est accusé d'avoir lui-même entretenu une culture d'entreprise sexiste et brutale.

Inquiet de cette mauvaise publicité, Uber avait commandé un audit sur ces accusations, enquête qui préconisait notamment de "revoir" les responsabilités de M. Kalanick.

 

>> A lire aussi: Départ définitif de Travis Kalanick, patron et fondateur de Uber

 

Nouveau PDG

Après des semaines de tractations, Uber a enfin officiellement nommé son nouveau directeur général, le patron d'Expedia Dara Khosrowshahi. Ce dernier aura fort à faire pour relancer le groupe englué dans les scandales et qui accumule les pertes financières.

Bataille publique

Barry Diller, président du conseil de surveillance d'Expedia, avait indiqué lundi que M. Khosrowshahi allait accepter le poste. Cette nomination devrait apaiser les esprits, après des semaines de conflit ouvert au sein du comité de direction du groupe, qui se déchirait sur le nom du futur directeur et sur le sort réservé à l'ancien numéro un, le controversé Travis Kalanick.

Il est "arrivé aux Etats-Unis à l'âge de 9 ans lorsque sa famille a fui l'Iran à la veille de la révolution" de 1979, selon Uber. "Il a clairement de très grands talents pour ce qui est de naviguer dans des territoires difficiles ainsi que pour créer de la croissance", selon l'analyste Tim Bajarin de Creative Strategies.

Lourde perte

Le nouvel homme fort d'Uber aura en effet fort à faire pour dégager l'horizon du groupe, qui a encore perdu plus de 600 millions de dollars (573 millions de francs) au deuxième trimestre. Il faudra décider du sort de M. Kalanick, poussé dehors par des investisseurs inquiets, et qui ne semble pas digérer son éviction.

Il est accusé par le fonds Benchmark Capital Partners, gros investisseur, d'avoir manoeuvré auprès de la direction pour revenir. Benchmark a déposé plainte contre lui début août, entraînant une bataille publique entre pro et anti-Kalanick.

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