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Turquie: rétablissement de la peine de mort soumis au Parlement

Alors qu'elle avait été abolie en 2004, la peine de mort pourrait faire son retour en Turquie, selon le président turc Recep Tayyip Erdogan. Le rétablissement de la peine capitale sera soumis au Parlement.

29 oct. 2016, 18:23
Le président turc Recep Tayyip Erdogan est convaincu que le Parlement approuvera le rétablissement de la peine capitale.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré samedi que le rétablissement de la peine de mort serait soumis au Parlement. Il a ajouté que les critiques formulées à ce sujet par l'Occident "ne comptent pas".

"Bientôt, bientôt, ne vous en faites pas. C'est pour bientôt, si Dieu le veut", a déclaré M. Erdogan lors d'un discours à Ankara, en réponse à la foule qui scandait "nous voulons la peine de mort" pour les auteurs du coup d'Etat manqué de juillet.

"Notre gouvernement soumettra cela au Parlement. Et je suis convaincu que le Parlement l'approuvera et, quand cela arrivera devant moi, je le ratifierai", a poursuivi le chef de l'Etat turc.

Un éventuel débat parlementaire sur la peine de mort s'annonce tumultueux, à un moment où le gouvernement espère rallier des élus de l'opposition pour réformer la Constitution afin d'instaurer un régime présidentiel.

Dès le surlendemain du putsch avorté du 15 juillet, le président Erdogan, promettant d'éliminer "le virus" factieux au sein de l'Etat, avait évoqué un possible rétablissement de la peine capitale, provoquant l'indignation de l'Union européenne (UE), avec laquelle Ankara entretient des relations orageuses.

 

 

La peine de mort a été abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'UE et son rétablissement pourrait sonner le glas des négociations sur une adhésion de la Turquie, tout en aggravant les inquiétudes relatives à l'Etat de droit.

"L'Occident dit ceci, l'Occident dit cela. Excusez-moi, mais ce qui compte, ce n'est pas ce que dit l'Occident, c'est ce que dit mon peuple", a rétorqué M. Erdogan, qui s'exprimait lors de la cérémonie d'inauguration d'une gare de train à grande vitesse dans la capitale turque.

Plus de 35'000 personnes ont été arrêtées en Turquie dans le cadre des enquêtes ouvertes après le coup d'Etat manqué, selon les chiffres du gouvernement. Ankara accuse un prédicateur exilé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, d'avoir ourdi le putsch et réclame son extradition à Washington. Fethullah Gülen dément toute implication.

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