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Turquie: quatre journalistes de Charlie Hebdo inculpés pour «insulte» à Erdogan

La justice turque a requis jusqu’à 4 ans d’emprisonnement contre 4 collaborateurs de Charlie Hebdo. Ils sont accusés d’avoir insulté Recep Tayyip Erdogan dans une caricature parue il y a 1 an. Des ONG dénoncent ces poursuites, estimant qu’Ankara tente d’élargir la censure au-delà de la Turquie.

26 mars 2021, 21:37
La publication de cette caricature, en octobre, avait suscité la colère de M. Erdogan dans un contexte de vives tensions diplomatiques entre Ankara et Paris.

Un procureur turc a réclamé vendredi jusqu’à quatre ans d’emprisonnement contre quatre collaborateurs de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo. Il l’accuse d’avoir «insulté» le président Recep Tayyip Erdogan dans une caricature publiée l’an dernier.

Selon l’agence de presse étatique turque Anadolu, les quatre collaborateurs de Charlie Hebdo inculpés sont la caricaturiste Alice Petit et trois responsables du célèbre hebdomadaire, Gérard Biard, Julien Sérignac et Laurent Sourisseau, dit Riss.

 

 

La publication de cette caricature, en octobre, avait suscité la colère de M. Erdogan dans un contexte de vives tensions diplomatiques entre Ankara et Paris.

On y voyait l’autoritaire président turc dessiné en slip, bière à la main, soulevant la robe d’une femme voilée en s’écriant: «Ouuuh ! Le prophète!».

«Vulgaire»

Dans son acte d’accusation, qui doit encore formellement être accepté par un tribunal pour que s’ouvre un procès, le procureur turc estime que cette caricature «n’entre d’aucune manière dans le cadre de la liberté d’expression ou de la presse», qualifiant le dessin de presse de «vulgaire, obscène et déshonorant».

Après la parution de cette caricature, M. Erdogan avait dénoncé une «attaque ignoble» commise par des «vauriens».

RSF dénonce

L’ONG Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé vendredi les poursuites contre les collaborateurs de Charlie Hebdo, accusant Ankara de vouloir «élargir la censure au-delà de la Turquie».

 

 

Régulièrement épinglée par les ONG, la Turquie est classée à la 154e position sur 180 dans l’index de la liberté de la presse publié par RSF.

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