Le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir en Turquie tiendra un congrès extraordinaire le 22 mai. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu ne sollicitera pas de nouveau mandat, ont rapporté jeudi les médias turcs.
Sans se représenter à sa propre succession, M. Davutoglu, 57 ans, perdra automatiquement son poste de Premier ministre, les deux fonctions étant liées selon les statuts de l'AKP.
Cette décision a été prise lors d'une réunion spéciale de la direction de l'AKP qui s'est tenue à Ankara au lendemain d'informations sur une rupture consommée entre M. Davutoglu et le président Recep Tayyip Erdogan, selon les chaînes de télévision NTV et CNN Türk.
Turquie : Ahmet Davutoglu confirme qu’il ne sera plus Premier ministre https://t.co/plnzvmQFEW pic.twitter.com/FZYWgEfhn6
— euronews en français (@euronewsfr) 5 mai 2016
Divergences
Des divergences ont éclaté au grand jour ces dernières semaines entre l'homme fort de Turquie et le chef de l'exécutif, élu à la tête de l'AKP en août 2014 dans la foulée de l'élection à la présidence de M. Erdogan, après trois mandats de Premier ministre.
Le départ de M. Davutoglu ouvrirait la voie à une consolidation des pouvoirs du chef de l'Etat. Il pourrait ajouter aux turbulences au moment où la Turquie, partenaire clé de l'Europe dans la crise migratoire, fait face à de nombreux défis: menace djihadiste, reprise du conflit kurde, extension de la guerre en Syrie à sa frontière sud.