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Turquie: Erdogan lorgne sur Chypre et avance ses pions

Chypre est divisée depuis près de 50 ans. Ankara considère l’île comme une pièce majeure dans sa stratégie visant à étendre ses frontières maritimes. La Grèce ne l'entend pas de cette oreille. Mais le président turc Erdogan continue d'accumuler les gestes conquérants.

12 oct. 2020, 00:01
/ Màj. le 12 oct. 2020 à 06:48
La plage de Varosha, jusqu'ici fermée, a été rouverte par le président turc Erdogan. Une provocation qui fait craindre à l'UE une détérioration rapide des relations Grèce-Turquie.

Cela fait 46 ans que des voix n’avaient pas résonné sur l’avenue Kennedy, dans la cité balnéaire de Varosha, dans l’est de l’île de Chypre. Une destination très prisée par ses habitants. Dans les années 1970, on la surnommait le «Saint-Tropez chypriote», tant pour ses nuits endiablées que pour ses plages de rêve.

Mais un soir de juillet 1974, au moment de l’invasion du quart nord de l’île par l’armée turque – après un coup d’Etat raté visant à permettre le rattachement à la Grèce –, les Chypriotes grecs furent contraints de fuir, laissant tout derrière eux. Après une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, personne ne put pénétrer dans cette ville, devenue le symbole de la division de Chypre. Tout ou presque, y est resté figé, des immeubles fantômes ou en ruine, des chaussées défoncées jusqu’aux piles de vêtements qui jonchent le sol, signe du départ précipité....

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