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Turquie: Ankara somme les réseaux sociaux de coopérer sous peine de sanction

Les réseaux sociaux ont été pointés du doigt vendredi par Binali Yildirim, le ministre turc de la Communication. Il les accuse d'avoir joué un rôle important dans les manifestations antigouvernemantales. Et les somme de coopérer.

28 juin 2013, 15:15
Plus de la moitié de la population de la Turquie bénéficie d'un accès à l'internet.

Le ministre turc de la Communication Binali Yildirim a critiqué vendredi le rôle joué par les réseaux sociaux dans la fronde antigouvernementale des dernières semaines. Il les a sommés de coopérer avec les autorités turques sous peine de sanctions.

"Oui aux libertés jusqu'au bout et à l'utilisation de l'Internet, mais non, absolument non à ce qu'il serve de moyen pour le chaos, la violence et le crime", a déclaré M. Yildirim lors d'une réunion à Kars (est).

"S'il y a un délit, celui-ci peut-être commis aussi bien dans la vie réelle que virtuelle", a-t-il souligné, évoquant les manifestations contre le gouvernement islamo-conservateur qui ont fait quatre morts et quelque 8000 blessés depuis le 31 mai. Les sites comme Twitter et Facebook ont été largement utilisée pour la mobilisation des manifestants.

Lundi, M. Yildirim avait déjà déploré que le site de micro-blogging Twitter ait refusé de coopérer avec les autorités turques au moment des manifestations, notamment pour identifier leurs instigateurs.

Poursuivre les internautes

Son collègue de l'Intérieur Muammer Güler avait annoncé le 17 juin que le gouvernement travaillait à l'élaboration d'une loi permettant de poursuivre les internautes publiant des messages diffamatoires ou incitant à la révolte sur les réseaux sociaux.

M. Yildirim a reconnu vendredi que les réseaux sociaux constituaient un "domaine libre" et qu'il n'était pas question de l'interdire. Mais, "c'est le droit le plus naturel pour la Turquie" de réclamer que les réseaux sociaux ne constituent pas un moyen d'incitation à la violence, a-t-il fait valoir.

Le ministre a exhorté Facebook et Twitter à ne pas "jouer avec la dignité et la crédibilité" de la Turquie qui, a-t-il menacé, pourrait leur asséner "une gifle".

La "menace Twitter"

Au début de la fronde qui le vise, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a vivement dénoncé la "menace" Twitter, qualifié de "fauteur de troubles". "C'est là que se répandent les plus gros mensonges", avait-il accusé, "les réseaux sociaux sont la pire menace pour la société".

Plus de la moitié de la population de la Turquie, qui compte 76 millions d'habitants, bénéficie d'un accès à l'internet.

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