Sept policiers ont été tués et 23 personnes blessées jeudi dans un attentat à la bombe perpétré à Diyarbakir, la principale ville du sud-est de la Turquie, à majorité kurde. Parmi les blessés, huit au moins sont des policiers et les autres des civils.
Une violente explosion s'est produite près de la principale gare routière de la ville au passage d'un car de police, a indiqué une source de sécurité. D'après les autorités locales, c'est un véhicule bourré d'explosifs télécommandé à distance qui a explosé.
Cette attaque est survenue à la veille de la visite du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu dans la ville. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux.
Les forces de sécurité turques mènent depuis plusieurs mois des opérations d'envergure contre les rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans plusieurs quartiers de Diyarbakir et dans le sud-est anatolien en général, où le PKK a lancé un "soulèvement" dans les zones urbaines.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné jeudi l'attentat à la voiture piégée à Diyarbakir, plus grande ville du sud-est de la Turquie, qui a fait sept morts. Il a notamment appelé les Européens à soutenir la campagne de son gouvernement contre les séparatistes kurdes.
"Nous avons malheureusement sept membres des forces de sécurité qui ont perdu la vie", a déclaré M. Erdogan, lors d'un discours en marge du sommet sur le nucléaire à Washington. "Nous ne pouvons plus tolérer ça. Les pays européens et les autres pays peuvent, j'espère, voir le véritable visage derrière ces attentats", a-t-il ajouté.