L'ambiance était au recueillement dimanche soir à Orlando quelques heures après l'attentat qui a fait au moins 50 morts dans une boîte de nuit gay de la ville. L'abattement faisait toutefois déjà place à la mobilisation.
Dans la soirée, de nombreux proches de victimes blessées lors de l'attaque continuaient de se rendre à leur chevet, au Orlando Regional Medical Center. Angel Colon sortait soulagé d'avoir retrouvé son fils Angel Jr, âgé de 26 ans, en vie et dans un état stable bien qu'atteint de trois balles.
Cloué au sol par sa blessure, il n'a pas pu sortir immédiatement du Pulse, la boîte de nuit où s'est déroulé l'attentat. Piétiné par des clients paniqués qui se ruaient dehors, il a eu la jambe brisée.
En début de soirée, les autorités ont annoncé aux centaines de proches, rassemblés dans un hôtel situé à deux pas de l'hôpital, la liste de toutes les personnes hospitalisées, selon plusieurs témoins présents. N'entendant pas le nom de leurs proches et concluant qu'ils faisaient partie des morts, certains ont laissé éclater leur émotion avant de quitter les lieux, ont indiqué ces témoins.
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— Jean-Marc Leclerc (@leclercjm) 13 juin 2016
Rebondir
Plus que l'islam radical, le premier sujet de préoccupation cité par beaucoup d'habitants d'Orlando était les armes et leur prolifération. "Il faut que nous fassions quelque chose au sujet des armes aux Etats-Unis. (...) La situation est hors de contrôle", a dit à l'AFP Corrine Brown, élue à la Chambre des représentants pour le district d'Orlando.
Quelques heures seulement après l'attaque et malgré le bilan très lourd, beaucoup parlaient déjà de rebondir. "Nous sommes une communauté résiliente, un Etat résilient, une Nation résiliente", a dit le gouverneur Rick Scott après le rassemblement à l'église El Calvario.
"C'est terrible, mais cela n'enlève pas l'amour qu'il y a à Orlando. Nous aimons notre communauté LGBT (lesbienne, gay, bisexuel et transgenre)", clamait Kathleen Gordon, vice-présidente du conseil académique pour les écoles de la zone où a eu lieu l'attaque. Son message est clair: "Ils ne peuvent pas nous arrêter".