Washington
Philippe Gélie
Le capital politique récolté par Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland s’évapore à la vitesse de ses déclarations intempestives sur des sujets ultrasensibles aux yeux des républicains: après le respect dû à la famille d’un soldat tué au combat, la méfiance requise envers la Russie de Vladimir Poutine.
Selon le Pew Research Center, les trois quarts des Américains voient le président russe comme un rival mal intentionné, sinon un ennemi déclaré. Donald Trump, pourtant, donne des armes sur le sujet à Hillary Clinton, qui le devance de sept points dans le dernier sondage CBS, publié hier. Au moment où elle l’accusait d’«allégeance absolue aux objectifs russes de politique étrangère», le candidat républicain a défendu une approche en rupture totale avec la position officielle américaine sur l’Ukraine.
«D’après ce que j’entends, les gens de Crimée se trouvent mieux en Russie», a-t-il déclaré, promettant d’«étudier»...