Impuissants face au chaos syrien, les Etats-Unis s’efforcent de réparer les dégâts induits par le retrait aussi soudain qu’inattendu des 1000 à 2000 hommes des forces spéciales déployés dans le nord-est du pays. Maniant simultanément la carotte et le bâton, l’Administration Trump priait, lundi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, de mettre fin «immédiatement» à l’offensive en cours contre les Forces démocratiques syriennes (FDS), et brandissait le spectre de «lourdes sanctions» contre la Turquie.
Celles-ci impliqueraient une hausse de 50% des droits de douane sur l’acier turc, une rupture des négociations sur un pacte commercial estimé à 100 milliards de dollars, et la mise au ban financière de trois ministres turcs.
Approche conciliante
Le résultat de ce discours martial et un brin tardif, après le blanc-seing préalable concédé, le 6 octobre, au téléphone, par Donald Trump à son homologue turc, tient du cautère sur une jambe de bois. Ignorant...