Donald Trump n’a pas de mots assez durs envers l’Iran. Une «nation terroriste comme il y en a peu», dont le «comportement malfaisant constitue l’une des menaces les plus sérieuses pour les intérêts des Etats-Unis et la stabilité» au Moyen-Orient, a proclamé, hier, le président américain. En conséquence, il annonce «une stratégie globale» pour «neutraliser son influence déstabilisatrice et contenir son agression».
Dans ce schéma, l’accord passé en 2015 pour enrayer le programme nucléaire iranien passe presque au second plan. La Maison-Blanche le mentionne en dernier dans sa liste de priorités, après les missiles balistiques et le financement de milices chiites par les Gardiens de la révolution. Il est pourtant au cœur des préoccupations des autres signataires (Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie, UE), qui redoutaient de voir Washington renier ses engagements. Après de vives passes d’armes avec ses ministres et ses conseillers, Donald Trump a fini par se laisser convaincre...