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Trafic d'êtres humains: des chefs de police forment un groupe au Vatican

Afin de lutter contre le trafic d'êtres humains, des chefs de police d'une vingtaine de pays se sont constitués en un "groupe de Sainte Marthe" au Vatican ce jeudi. Ce groupe sera appelé à se réunir régulièrement avec des responsables de l'Eglise.

10 avr. 2014, 19:29
"Nous avons signé un accord pour former un groupe de Sainte-Marthe", a expliqué à l'issue d'une conférence de deux jours au Vatican, Sir Bernard Hogan-Howe, commissaire métropolitain de Londres.

Des chefs de police d'une vingtaine de pays ont formé jeudi au Vatican un "groupe de Sainte Marthe", du nom de la résidence du pape François. Il se réunira régulièrement avec des responsables de l'Eglise pour renforcer la lutte contre le trafic d'êtres humains.

"Nous avons signé un accord pour former un groupe de Sainte-Marthe, qui se réunira en novembre à Londres", a expliqué à l'issue d'une conférence de deux jours Sir Bernard Hogan-Howe, commissaire métropolitain de Londres.

Chacun des commissaires présents a signé "un engagement personnel à développer des partenariats avec l'Eglise et la société civile pour traduire en justice les responsables de ces horribles crimes et pour alléger la souffrance des victimes".

Se félicitant du "leadership" du pape dans la lutte contre les trafics, le cardinal d'Abuja (Nigeria), John Olorunfemi Onaiyekan, s'est montré satisfait qu'il "soit lui-même venu à eux" au lieu de les recevoir.

Difficulté des communications

François a souligné la complémentarité des efforts des polices et de l'Eglise contre le trafic d'êtres humains, "crime contre l'humanité", la police devant apporter "la rigueur de la loi" et l'Eglise "la compassion". Le pape a reçu ensuite trois victimes: Carmen (Chili), Anna (Slovaquie) et Boglarka (Hongrie).

Selon le cardinal de Westminster, Vincent Nichols, qui présidait la conférence, 1% des personnes victimes des différentes formes d'esclavage parviennent seulement à s'en échapper.

Différents problèmes ont été évoqués: la difficulté des communications entre polices des pays de destination en Europe et des pays d'origine, la peur des victimes sans papiers d'être expulsées, l'aide psychologique, les demandes de réintégration dans une famille et un travail.

Modèle de coopération

Saluant le modèle de coopération établi entre l'Eglise et la police à Londres depuis trois ans, Mgr Nichols a exprimé "son espoir que d'autres pays s'en inspirent".

La coopération entre religieuses et policiers fait que les victimes des trafics, notamment dans la prostitution, "changent leur perception d'elles-mêmes" et se sentent "non plus coupables mais esclaves", ont expliqué les participants aux journalistes.

Eglise et police main dans la main

Le cardinal d'Abuja (Nigeria), John Olorunfemi Onaiyekan, a décrit ce qui se passe dans les villes nigérianes: "La police pourchasse comme des criminelles les fillettes prostituées. Les religieuses ont une toute autre perspective, elles savent que ces fillettes sont là par force. Si Eglise et police travaillaient ensemble, ces filles ne se sentiraient plus comme des criminelles mais des victimes.".

 

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