L’auteur de «Vendredi ou La vie sauvage» et du «Roi des aulnes», prix Goncourt en 1970 est décédé lundi à l’âge de 91 ans.
Interrogé sur la mort, Michel Tournier fit un jour cette déclaration: «J’ai imaginé une épitaphe qui me plaît bien: ‘Je t’ai adorée, tu me l’as rendu au centuple. Merci la vie!’» Pour bien des lecteurs nés à partir des années 1970, son nom est indissociable des premières émotions littéraires. Etudiées dans les écoles, ses œuvres ont aussitôt été considérées comme des sortes de classiques contemporains.
Michel Tournier naît à Paris le 19 décembre 1924. Érudite, sa famille se veut de culture allemande, catholique et musicale. Son grand-père est pharmacien et son père une gueule cassée de 14. «J’ai eu une petite enfance parisienne très malheureuse. Je crevais littéralement de cet environnement», affirme pourtant l’écrivain, qui n’a jamais supporté Paris. Enfant, il passe toutes ses vacances...