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Tokyo en alerte maximum pour éviter une catastrophe

Le premier ministre japonais Naoto Kan a assuré aujourd'hui que le gouvernement était «en alerte maximum» pour éviter que la centrale accidentée de Fukushima ne provoque une catastrophe écologique. Un degré d'alerte annoncé après la découverte de plutonium dans le sol et de radioactivité dans l'eau de mer.

29 mars 2011, 18:41

Lors d'une réunion houleuse au parlement, Naoto Kan a reconnu que la situation restait «imprévisible» et affirmé que son gouvernement de centre-gauche allait «s'attaquer à ce problème dans un état d'alerte maximum». Naoto Kan a assuré que le gouvernement rendait publiques toutes les informations en sa possession.

Un député de l'opposition, Yosuke Isozaki, a notamment reproché à Kan de ne pas avoir ordonné l'évacuation des populations dans la zone comprise entre 20 et 30 km autour de la centrale.

Evacuation totale envisagée à 30 km
Naoto Kan lui a répondu que le gouvernement menait des consultations sur l'hypothèse d'une évacuation totale dans un rayon de 30 km, ce qui entraînerait le départ de 130'000 habitants, en plus des 70'000 qui ont déjà quitté la zone de 20 km.

Les opérations se poursuivent sur le site de la centrale afin de stabiliser la situation dans les réacteurs et d'y rétablir les circuits de refroidissement.

Il faut aussi limiter l'écoulement dans l'environnement des quantités d'eau de mer déversées en urgence les premiers jours pour refroidir les réacteurs, et remplacée récemment par de l'eau douce à cause des effets nocifs du sel sur les équipements.

Les craintes de pollution de l'environnement et de la chaîne alimentaire ont été renforcées après l'annonce hier soir que des traces de plutonium avaient été décelées dans cinq prélèvements de terre effectués il y a une semaine dans l'enceinte de la centrale. «Le plutonium vient probablement des barres de combustible», a affirmé le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano.

Une évalutaion «gravement erronée»
Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur du site, a cependant assuré que les taux de plutonium mesurés étaient sans danger pour la santé. Les experts pensent que du combustible des réacteurs 1 à 4 a vraisemblablement commencé à fusionner dans les heures qui ont suivi  le tsunami, dégageant des rejets radioactifs.

La centrale de Fukushima construite il y a plus de 40 ans sur la côte du Pacifique, à 250 km au nord de la mégapole de Tokyo, n'était pas conçue pour résister au tsunami de quatorze mètres de haut qui a déferlé sur la zone, a reconnu le gouvernement.

Un contrôle sur l'ensemble des sites nucléaires doit être  effectué pour vérifier leur adéquation aux risques réels, a indiqué le porte-parole du gouvernement.

Aujourd'hui, le courant a été en partie rétabli au niveau du réacteur quatre dont la salle de contrôle est de nouveau éclairée, comme c'est le cas déjà pour les réacteurs 1 à 3.

Personnel gravement contaminé
Des centaines d'ouvriers, pompiers et soldats se sont relayés jour et nuit depuis l'accident, parfois au péril de leur vie. Au moins dix-neuf personnes œuvrant sur le site ont été exposées à des niveaux importants de radioactivité.

Le puissant séisme de magnitude 9 et le gigantesque tsunami du 11 mars ont fait environ 28'000 morts et disparus dans le nord-est du Japon et endommagé les circuits de refroidissement des réacteurs de Fukushima.

Jusqu'à présent, la Chaîne du bonheur a récolté pour les victimes des catastrophes quelque 6,5 millions de francs. Les organisations partenaires de la Chaîne du bonheur - Caritas, ADRA, la Croix-Rouge suisse et l'Armée du salut - soutiennent avec les fonds récoltés  leurs organisations partenaires japonaises.

Aucuns biens - comme de la nourriture ou des biens de première nécessité - ne seront livrés au Japon. Ils seront achetés sur place et partagés entre les différentes organisations, a indiqué à l'ATS Priska Spörri, porte-parole de la Chaîne du bonheur. /ats-afp-reuters

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