Bouddhistes, les Tibétains sont par nature optimistes. Mais la politique de colonisation et de sécurisation menée par Pékin depuis des années sape toujours plus le moral de la population. Surtout sous l’ère Xi Jinping. Autant dire que la décision, ces prochains jours, de l’Assemblée nationale populaire (ANP) d’offrir sur un plateau un mandat à vie au président chinois crispe un peu plus les Tibétains à l’heure de commémorer la révolte du 10 mars 1959.
«C’est une très mauvaise nouvelle car, d’un côté, la Chine s’ouvre avec la mondialisation et, de l’autre, le président obtient un pouvoir unique et sans limite qui va lui permettre d’intensifier le contrôle des Tibétains», redoute la Tibétaine Tenzin Wangmo.
Déploiement sécuritaire
Et pas seulement sur le plateau himalayen. Pékin a des yeux et des oreilles partout, même hors des frontières, en particulier en Suisse, où vit l’une des principales communautés tibétaines mondiales (40 000...