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Thaïlande: le nouveau roi accorde la grâce à un Suisse accusé de chantage

Le nouveau roi de Thaïlande a accordé la grâce à des milliers de prisonniers cette semaine. Un Suisse, qui avait tenté de faire chanter un compagnie pétrolière saoudienne, en fait partie.

14 déc. 2016, 13:04
Le Suisse avait été condamné à trois ans de prison par la justice thaïlandaise en août 2015. (illustration)

Le roi de Thaïlande a gracié un citoyen suisse condamné pour avoir tenté de faire chanter une compagnie pétrolière saoudienne. Celle-ci est par ailleurs au coeur du scandale politico-financier de détournements de fonds en Malaisie (1MDB).

"Après sa libération, il sera renvoyé en Suisse", a indiqué mercredi son avocat thaïlandais Worasit Piriyawiboon. Ce dernier a confirmé qu'il faisait partie des personnes graciées par le nouveau roi. Le nouveau monarque, monté sur le trône le 1er décembre, a décidé de gracier cette semaine des milliers de prisonniers et notamment des femmes condamnées pour la première fois, des détenus ayant purgé un tiers de leur peine, des prisonniers handicapés et des malades.

 

Ancien employé d'un cabinet d'énergie appelé PetroSaudi International, ce ressortissant suisse avait reconnu lors de son procès avoir récupéré des données sensibles avant de quitter l'entreprise en 2011 et avoir ensuite réclamé 2,5 millions de dollars pour les restituer.

Il avait été condamné à trois ans de prison par la justice thaïlandaise en août 2015 après avoir été arrêté sur une île du sud de la Thaïlande où il vivait.

PetroSaudi est une société saoudienne spécialisée dans l'exploitation du pétrole et du gaz, qui possède des bureaux au Royaume-Uni, en Arabie Saoudite mais aussi à Genève. La société est au coeur du scandale en Malaisie concernant des irrégularités présumées dans un accord datant de 2009 avec une société d'investissement appartenant à l'Etat, mise en place par le Premier ministre Najib Razak.

"La Malaisie peut ensuite demander à la Suisse de le renvoyer s'ils le veulent", a encore précisé l'avocat Worasit Piriyawiboon.

Nouvelles manifestations

Ce scandale politico-financier secoue la Malaisie depuis plus d'un an. En novembre, des milliers de Malaisiens ont de nouveau manifesté à Kuala Lumpur pour demander la démission du Premier ministre, soupçonné d'avoir détourné, selon des médias, quelque 900 millions d'euros.

Le chef du gouvernement et la société 1MDB, endettée à hauteur de 11 milliards de dollars (11,15 milliards de francs), ont vigoureusement démenti avoir commis des actes répréhensibles.

Le fonds d'investissement 1MDB, qui a pour but de financer des projets économiques, fait l'objet d'une controverse pratiquement depuis sa naissance en 2009, quelques mois après la prise de fonctions de Najib Razak.

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