Un fléau en aurait-il chassé un autre? À force de monopoliser l’attention, le Covid-19 ferait presque de l’ombre à une autre calamité qui a quasiment disparu des radars: le djihadisme du groupe Etat islamique (EI). Depuis qu’elle a perdu son fief syrien de Raqqa en octobre 2017, la multinationale du terrorisme a évité la faillite. Loin de la Syrie et de l’Irak où elle se relève, c’est sur l’Afrique qu’elle mise pour poursuivre l’insurrection. Sur la vingtaine de filiales disséminées à travers le monde, les plus actives sont localisées sur ce continent où elles multiplient les attaques ces derniers mois.
Pourquoi la situation se dégrade-t-elle?
Sept des dix pays au monde ayant enregistré la plus forte hausse de décès liés au terrorisme en 2019 sont localisés dans l’Afrique subsaharienne, selon les chiffres les plus récents de l’Indice mondial du terrorisme (IMT). Les émanations de l’EI en sont les principales...