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Terrorisme: le groupe Etat islamique revendique les attentats au Sri Lanka

Le groupe Etat islamique revendique les attentats au Sri Lanka, selon l'agence de propagande du groupe. Les attaques ont fait plus de 320 morts, dont 45 enfants et adolescents. Dimanche, quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques, ont été visés.

23 avr. 2019, 13:01
Les attentats de dimanche au Sri Lanka ont fait au moins 45 victimes parmi les enfants, dont un âgé de 18 mois.

Le groupe Etat islamique revendique les attentats au Sri Lanka, selon l'agence de propagande du groupe. Les attaques ont fait plus de 320 morts, dont 45 enfants et adolescents. Dimanche, quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques, ont été visés.

"Les auteurs des attaques ayant visé des ressortissants des pays de la Coalition (anti-EI) et les chrétiens au Sri Lanka avant-hier sont des combattants de l'EI", a annoncé le groupe djihadiste sur son agence de propagande Amaq. Les autorités avaient attribué le bain de sang au mouvement islamiste local National Thowheeth Jama'ath (NTJ), qui ne l'a pas revendiqué.

Les éléments de l'enquête dont l'AFP a eu connaissance mardi permettent d'éclaircir la chronologie et les circonstances de ces Pâques sanglantes. Sur les huit explosions de bombes au total ce jour-là, les six premières, en début de matinée, sont des attentats suicides contre trois églises et trois hôtels de luxe, le Cinnamon Grand Hotel, le Shangri-La et le Kingsbury.

Deux explosions ultérieures, survenues en début d'après-midi à Colombo, sont le fait de suspects qui se sont donné la mort pour échapper à l'arrestation. Deux frères sri-lankais musulmans, figurant parmi les kamikazes, ont joué un rôle-clé dans ce déchaînement de violence, au cours duquel un autre attentat suicide a échoué dans un quatrième hôtel de luxe à Colombo.

Cellule unique?

Selon les policiers, ces deux frères, d'une vingtaine d'années et dont les noms n'ont pas été révélés, opéraient une "cellule terroriste" familiale et jouaient un rôle-clé au sein du NTJ. Les enquêteurs ignorent toutefois encore si les attaques sont le fait de cette seule "cellule" ou d'équipes séparées mais coordonnées.

Un quatrième hôtel de luxe de la capitale sri-lankaise, adjacent aux trois frappés, figurait sur la liste des objectifs du dimanche de Pâques. Pour une raison inconnue, le sac à dos rempli d'explosifs du kamikaze chargé de cette cible n'a pas explosé et il a pris la fuite, ont indiqué des sources policières à l'AFP.

Cerné par les forces de l'ordre quelques heures plus tard dans la banlieue sud de Dehiwala, le suspect s'est alors fait exploser, causant la mort de deux passants. A peu près au même moment, dans le nord de la ville, à Orugodawatta, la femme d'un des frères kamikazes a actionné des explosifs lorsque les forces de l'ordre sont arrivées à leur résidence familiale, tuant avec elle-même ses deux enfants et trois policiers.

Représailles

Les premiers éléments de l'enquête montrent que ces attentats ont été commis en représailles au récent massacre des mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande (50 morts), a annoncé mardi le vice-ministre sri-lankais de la Défense Ruwan Wijewardene.

 

A lire aussi : Sri Lanka: les attentats auraient été commis en représailles à la tuerie de Christchurch

 

L'organisation NTJ avait fait il y a dix jours l'objet d'une alerte diffusée aux services de police, selon laquelle elle préparait des attentats suicides contre des églises et l'ambassade d'Inde à Colombo.

D'après le porte-parole du gouvernement, cette alerte n'avait pas été transmise au Premier ministre Ranil Wickremesinghe ou à d'autres ministres de haut rang. Un élément qui pourrait relancer la crise au sommet de l'Etat sri-lankais.

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