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Terrorisme: "La satire reste indispensable" selon le rédacteur en chef de Charlie Hebdo

Selon Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo, la satire demeure indispensable pour provoquer une réaction. Ne pas aimer ce que produit Charlie Hebdo "ne justifie pas de nous menacer", souligne-t-il.

06 janv. 2018, 10:15
Lorsque la satire n'est pas comprise, alors elle crée de la polémique, mais "nous ne la créons pas", insiste le rédacteur en chef de Charlie Hebdo.

"Il y a des choses qu'on disait plus sèchement avant qu'on ne le fait aujourd'hui", confie le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, Gérard Biard, trois ans après l'attaque terroriste qui a décimé la rédaction. Mais celle-ci ne s'est pas fixée de limite rouge.

Car "la satire reste indispensable pour mettre en lumière une situation de manière limpide", explique-t-il lors d'un entretien avec La Liberté et ses partenaires. Son principe "est de provoquer une réaction, non de faire plaisir", complète Gérard Biard.

 

 

Lorsque la satire n'est pas comprise, alors elle crée de la polémique, mais "nous ne la créons pas", insiste le journaliste. Le rédacteur en chef note dans ce contexte qu'une "sensibilité exacerbée" sur un certain nombre de thèmes s'est développée ces dernières années. Mais ne pas aimer ce que produit Charlie Hebdo "ne justifie pas de nous menacer", souligne-t-il.

"Depuis 2015, davantage de monde s'intéresse à ce que dit Charlie Hebdo tout en ignorant c'est qu'est Charlie Hebdo", regrette Gérard Biard, qui déplore que l'hebdomadaire soit devenu "un sujet d'actualité, l'assurance de faire un bon coup médiatique".

Athée et provocateur

Lors de cette attaque terroriste, le 7 janvier, les frères Kouachi avaient tué douze personnes au siège de l'hebdomadaire satirique. Les auteurs de l'attentat entendaient notamment punir le journal, ouvertement athée et provocateur, pour avoir publié des caricatures du prophète Mohammed. Après deux jours de cavale, ils avaient été abattus par les forces de l'ordre.

Le lendemain, Amedy Coulibaly avait tué une policière à Montrouge, au sud de Paris. Puis, le 9 janvier, il avait pris en otages les clients et employés d'un supermarché casher et tué quatre d'entre eux, tous juifs. Il avait été abattu dans l'assaut donné par la police.

Les frères Kouachi s'étaient réclamés d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), Amedy Coulibaly de l'EI.

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