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Tadjikistan: le commanditaire de l'attentat qui a fait 4 morts dont un Suisse est un membre de l'opposition

Un Suisse et trois autres touristes ont perdu la vie au Tadjikistan dans un attentat dimanche. Le commanditaire de l'attaque a été identifié. Il s'agit d'un membre de l'opposition.

31 juil. 2018, 09:43
Le groupe ayant attaqué dimanche les cyclistes "a agi sur l'ordre" de Nossirkhoudjy Abaïdov, membre du Parti de la renaissance islamique.

L'assassinat de quatre touristes occidentaux - deux Américains, un Suisse et un Néerlandais - au Tadjikistan a été commandité par un membre d'un parti d'opposition interdit dans ce pays d'Asie centrale. C'est ce qu'a affirmé mardi le Ministère de l'Intérieur tadjik.

Le groupe ayant attaqué dimanche les cyclotouristes étrangers "a agi sur l'ordre" de Nossirkhoudjy Abaïdov, membre du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le groupe était mené par un autre "membre actif" de ce parti, Housseïn Abdoussamadov, 33 ans, qui a été arrêté et est passé aux aveux, selon la même source.

Sept cyclotouristes étrangers ont été fauchés dimanche par une voiture et attaqués par des hommes armés dans la région de Danghara, à 150 kilomètres au sud de la capitale Douchanbé. Deux Américains, un Suisse et un Néerlandais sont morts et deux touristes, dont une Suissesse, ont été blessés.

Attaque revendiquée par l'EI

L'attaque a été revendiquée lundi par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), dans un communiqué en arabe diffusé en ligne et relayé par le groupe spécialisé dans la surveillance des réseaux djihadistes Site.

Le Tadjikistan, un pays laïc dont la population est majoritairement sunnite, fait de la lutte contre l'intégrisme religieux une priorité. Les autorités estiment que plus de mille Tadjiks ont rejoint les djihadistes en Irak et en Syrie.

Elles ont pris en 2015 des mesures radicales pour contrer l'influence des extrémistes religieux, parmi lesquelles le rasage forcé des barbes et une campagne contre le port du hijab.

Les autorités ont aussi interdit le parti d'opposition de la Renaissance islamique, alors seul parti islamique légal dans le pays, considéré comme modéré, l'accusant d'avoir cherché à instaurer un "Etat islamique" au Tadjikistan.

Les États-Unis, l'Union européenne et les Nations unies s'étaient tous déclarés inquiets après cette interdiction. Des organisations de défense de droits de l'homme avaient accusé les autorités d'utiliser la menace islamiste comme prétexte pour écarter cette formation.

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