Un champ de ruines à perte de vue. Murs éventrés, carcasses d’immeubles défigurées, rues désertes... Ce décor de désolation filmé dans la ville de Homs, ex-berceau symbolique de la rébellion, et récemment diffusé par une agence de presse russe résume, à lui seul, les cinq ans de guerre syrienne.
Alors que débutent, aujourd’hui, à Genève, les négociations indirectes entre le régime syrien et ses adversaires, sur fond de trêve fragile initiée le 27 février, le bilan du conflit est catastrophique: depuis le début du soulèvement pacifiste contre Bachar el-Assad, en mars 2011, et la spirale de violence qui s’est ensuivie, plus de 270 000 personnes ont perdu la vie. «Et quand nous avons la chance de rester en vie, nous sommes des morts-vivants», avance Sima, une réfugiée syrienne qui vit à Istanbul.
Le conflit s’est internationalisé
Dans ce pays qui comptait près de 23 millions d’habitants avant le conflit, plus...