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Syrie:quelque 120 jihadistes tués lors des frappes de la coalitions emmenée par les Etats-Unis

Les premières bombes sont tombées lundi soir sur le nord de la Syrie, afin de freiner l'avancée des troupes de l'Etat islamique. Quelque 120 djihadistes auraient péri, selon une ONG. Parallèlement, un groupe allié des djihadistes a revendiqué l'enlèvement d'un Français en Algérie.

23 sept. 2014, 16:05
John Kirby, porte-parole de la marine américaine, a annoncé les premiers tirs de missiles et raids aériens.

La coalition dirigée par les Etats-Unis a pour la première fois attaqué mardi par air et par mer des positions du groupe de l'Etat islamique en Syrie, notamment à Raka, QG de l'EI. Une cinquantaine de frappes ont été recensées. La Jordanie a participé à l'opération. L'assaut intervient à la veille de l'ouverture à New York de l'Assemblée générale de l'ONU.

Le Pentagone a précisé que les frappes avaient été menées "au moyen d'avions de chasse, de bombardiers et de missiles Tomahawk" tirés notamment depuis des navires opérant dans les eaux internationales de la Mer Rouge et du Golfe.

But officiel de l'opération: empêcher des "attaques imminentes" contre les intérêts américains et occidentaux, a déclaré le contre-amiral John Kirby, porte-parole du département américain de la Défense.

Cinq nations moyen-orientales (Jordanie, Bahreïn, Qatar, Arabie saoudite, Emirats arabes unis) "ont participé ou appuyé" ces frappes, selon le Pentagone. L'armée jordanienne a confirmé son engagement en précisant avoir mené des raids contre des "groupes terroristes" qui projetaient des attentats en Jordanie.

D'après un responsable américain, outre une vingtaine de raids visant la ville de Raqa, centre du pouvoir de l'EI, les frappes ont aussi atteint des cibles sur la frontière irako-syrienne. "Les explosions étaient très puissantes", a déclaré un militant antirégime à Boukamal, à la frontière avec l'Irak. Selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), ONG basée à Londres, une vingtaine de combattants de l'EI auraient perdu la vie.

Front al Nosra visé

D'autres raids aériens ont pris pour cible les positions du Front al Nosra, groupe affilié à Al-Qaïda, dans deux provinces du nord-ouest de la Syrie, à Alep et à Idlib, ajoute l'OSDH. Une trentaine de combattants du Front y auraient été tués, selon l'ONG.

A Damas, le régime du président Bachar al-Assad, considéré comme illégitime par les Etats-Unis, a affirmé avoir été informé lundi de l'intention de Washington de frapper les positions jihadistes. Les autorités syriennes ont également déclaré soutenir tout effort international contre les jihadistes.

"La Syrie soutient tout effort international pour combattre le terrorisme, (comme) celui de Daesh (un des acronymes en arabe de l'EI) et d'al-Nosra, tout en insistant sur le respect de la souveraineté nationale et conformément aux lois internationales", a indiqué le ministère dans un communiqué.

L'opposition syrienne a salué les frappes tout en insistant sur la nécessité de faire pression sur Bachar, qu'elle cherche à renverser.

Otage en Algérie

Cette opération survient au moment où un Français est retenu en otage en Algérie par un groupe lié à l'EI. Un guide de haute montagne de 55 ans a été enlevé près de Tizi Ouzou, à l'est d'Alger. Ses ravisseurs ont menacé de l'exécuter dans les 24 heures si la France ne cessait pas ses frappes contre l'EI en Irak. Le premier ministre français Manuel Valls, en visite en Allemagne, a affirmé qu'il n'y aurait "aucune négociation" avec les preneurs d'otages.

A la veille des raids en Syrie, l'EI a appelé ses partisans, dans un message publié en plusieurs langues, à tuer les citoyens, notamment américains et français, des pays appartenant à ladite coalition.

Progression freinée

L'objectif de l'EI est actuellement de s'emparer de la ville stratégique d'Aïn al-Arab, 3e ville kurde de Syrie, dont la prise lui permettrait le contrôle d'une longue bande de la frontière syro-turque. Mais après s'être emparés depuis une semaine de plus de 60 villages près de cette ville, leur progression d'abord rapide a été ralentie lundi par les combattants kurdes aidés de leurs frères d'armes venus de Turquie, selon l'OSDH.

La progression jihadiste a poussé plus de 130'000 kurdes syriens à fuir et traverser en Turquie, selon l'ONU et le gouvernement turc. Ce dernier a assuré que son pays avait "pris toutes les mesures nécessaires au cas où l'afflux de déplacés se poursuivrait".

Sur un autre front du conflit syrien, l'armée israélienne a abattu mardi un avion syrien, apparemment un MIG-21, qui s'était approché de la ligne de démarcation sur le plateau du Golan dont une partie est occupée par Israël, selon la radio militaire israélienne.

Obama à l'ONU

L'opération de la coalition en Syrie a débuté quelques heures avant l'arrivée de Barack Obama à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU. Il ne devrait pas manquer d'appeler à l'élargissement de la coalition, qui compte aujourd'hui environ 40 pays.

120 jihadistes tués
 
Les frappes menées mardi par la coalition conduite par les Etats-unis sur le nord et l'est de la Syrie ont causé la mort d'au moins 120 jihadistes et fait 300 blessés. Ce bilan provisoire émane de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée à Londres.

Une septantaine de membres de l'Etat islamique (EI) et 50 environ appartenant à Al-Qaïda figurent parmi les morts, selon ce bilan. En outre, les frappes ont fait 300 blessés dans les rangs de l'EI, dont 100 grièvement atteints transférés en Irak, d'après l'OSDH.

Selon le directeur de cette ONG, Rami Abdulrahman, le bilan définitif de ces frappes sera sans doute nettement plus élevé.

Il a encore précisé qu'il y a des victimes dans les provinces syriennes de Rakka, Daïr az Zour et Hasakah.


 
 

Une vidéo diffusée ce matin sur Youtube, apparemment filmée par des militants d'Isis, montre les premiers bombardements:

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