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Syrie: piégés dans le froid d'Alep, les civils sont affamés

Depuis trois jours, dans un froid glacial, les civils attendent en vain d'être évacués. La situation est insoutenable notamment pour des dizaines de blessés.

18 déc. 2016, 11:13
Cela fait 3 jours que les civils attendent en vain d'être évacués d'Alep-Est.

La détresse grandissait dimanche parmi les milliers de civils syriens affamés et bloqués dans le froid dans la ville d'Alep. Leur sortie a été retardée une nouvelle fois par des désaccords sur une autre opération d'évacuation.

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer dimanche sur un projet de résolution présenté par la France demandant le déploiement d'observateurs dans la deuxième ville de Syrie. Les civils y attendent pour la troisième journée consécutive en vain les bus chargés de les évacuer.

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a pour sa part indiqué qu'il espère reprendre l'évacuation ce dimanche. "Nous nous préparons à la reprise de l'évacuation des personnes d'Alep-Est, en espérant que ce soit ce matin", a déclaré sa porte-parole Elodie Schindler.

Dans la dernière poche rebelle totalement assiégée par l'armée syrienne, l'attente est insoutenable notamment pour des dizaines de blessés. Le correspondant de l'AFP qui s'est rendu dans un hôpital du secteur a décrit les conditions lamentables qui y règnent, avec des malades et des blessés allongés sur le sol, sans eau, sans nourriture et pratiquement sans chauffage alors que les températures avoisinent les -6 degrés celsius la nuit.

 

Assiégés par les rebelles

Principal obstacle pour la sortie des civils d'Alep: un désaccord sur le nombre de personnes à évacuer de Foua et Kafraya, deux localités chiites tenues par le régime et assiégés par les rebelles dans la province d'Idleb, voisine de celle d'Alep, au nord-ouest du pays en guerre.

Selon l'accord conclu entre la Turquie, soutien de la rébellion, et la Russie et l'Iran, alliés du régime, cette évacuation devait avoir lieu en même temps que celle d'Alep. Les rebelles ont accepté la sortie de 1500 personnes de Foua et Kafraya alors que Téhéran réclame la sortie de 4000 personnes.

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