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Syrie: les Kurdes de Suisse demandent à Ignazio Cassis des sanctions contre Ankara

Entre 200 et 250 Kurdes de Suisse se sont réunis vendredi à Genève, sur la Place des Nations, et 1000 autres à la gare de Berne, pour demander au conseiller fédéral Ignazio Cassis des sanctions contre la Turquie après l'offensive de celle-ci dans le nord-est de la Syrie.

11 oct. 2019, 17:36
La communauté kurde souhaite rencontrer le conseiller fédéral.

Les Kurdes de Suisse demandent au conseiller fédéral Ignazio Cassis des sanctions contre la Turquie après l’offensive de celle-ci dans le nord-est de la Syrie. Entre 200 et 250 d’entre eux se sont réunis vendredi à Genève, sur la Place des Nations. Ils étaient 1000 à Berne, «L'armée turque hors du Kurdistan!», a scandé la foule, avant de défiler au centre-ville. 

Le Conseil fédéral devrait lancer des «sanctions économiques et diplomatiques», a affirmé un responsable du Centre société démocratique des Kurdes en Suisse, Ramazan Baytar. La communauté kurde souhaite rencontrer M. Cassis et les parlementaires fédéraux.

La Suisse doit sanctionner Ankara

L’une d’entre eux, la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (PS/GE), en veut également au chef de la diplomatie suisse. Face à une volonté de «nettoyage ethnique», «une condamnation n’est pas suffisante», a-t-elle dit devant les manifestants, qu’elle a appelés à faire pression sur les autorités fédérales.

Elle souhaite aussi que les pays européens, dont la Suisse, accueillent davantage de réfugiés syriens, alors que le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé d’en laisser passer des millions vers l’Europe. Outre la conseillère nationale, des représentants des Verts, de SolidaritéS et d’Ensemble à Gauche ont dénoncé l’offensive turque.

«Erdogan terroriste», scandaient de leur côté les Kurdes rassemblés. «Nous nous sommes battus pendant dix ans» contre les djihadistes et «nous nous battons désormais contre le vrai dirigeant de l’Etat islamique (EI)», a affirmé l’un d’entre eux en mentionnant le président turc.

Demande à l’ONU

Selon lui, les combattants kurdes se battent mieux que ce qu’en dit la Turquie. «Préparez-vous à une longue guerre», a-t-il expliqué en criant «vive la résistance des Forces démocratiques syriennes (FDS) et vive la résistance des YPG», la milice kurde ciblée par l’armée turque.

A lire aussi : Syrie: Ignazio Cassis condamne l'attaque turque contre les Kurdes

Les Kurdes ont à nouveau le sentiment d’être abandonnés par la communauté internationale, notamment par «la décision irresponsable» du président américain Donald Trump. «C’est une trahison des valeurs humaines et des valeurs occidentales», dit M. Baytar.

«Stop à l’invasion», affichait une banderole. Les manifestants demandent à l’ONU une zone d’exclusion aérienne dans le nord de la Syrie et de protéger les civils. Ils souhaitent une force de maintien de la paix le long de la frontière avec la Turquie et en appellent à une «intervention immédiate» de l’ONU.

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