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Syrie: légère avancée dans les discussions mercredi

Les négociations entre les représentants du régime syrien et ceux de l'opposition ont connu mercredi un premier pas positif après plusieurs jours de blocage.

29 janv. 2014, 14:21
Le porte-parole de l'opposition Louay Safi.

Une semaine après la conférence de Montreux, la question de la transition politique a été abordée pour la première fois mercredi à Genève et l'opposition syrienne a salué "un pas positif". Mais le fossé reste très profond entre les deux délégations syriennes.

La séance plénière du matin entre les délégations et le représentant spécial de l'ONU a duré près de deux heures. Des entretiens séparés du représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi avec les deux délégations ont ensuite eu lieu dans l'après-midi.

"Je ne m'attends pas à ce que nous arrivions vendredi à un résultat substantiel, mais je suis heureux que les discussions se poursuivent. La glace fond lentement, mais elle fond", a déclaré à la presse le médiateur au terme d'une nouvelle journée de tractations.

Très préliminaire

"Nous avons parlé aujourd'hui de l'organe gouvernemental de transition, il s'agit de discussions très préliminaires", a expliqué le diplomate algérien, en ajoutant: "Le fossé qui sépare les délégations demeure très profond, très large".

"J'espère que le deuxième round sera mieux structuré et plus substantiel", a-t-il affirmé. Le médiateur a aussi confié qu'il ne s'attendait pas, avant le début de la conférence Genève 2, à ce que ce round donne davantage de résultats.

Il est prévu que les discussions s'interrompent vendredi et reprennent, après une pause d'une semaine, en principe le 10 février.

L'important est de continuer à parler, a dit M. Brahimi. "Ces gens ne se sont jamais parlé, ils se rencontrent pour la première fois", a-t-il souligné. "Si nous franchissons le premier kilomètre, c'est bien, il y a des milliers de kilomètres à parcourir", a-t-il indiqué.

Le médiateur de l'ONU a aussi affirmé qu'il s'attend à ce que Russes et Américains, avec lesquels il est chaque jour en contact, "utilisent mieux leur capacité de conviction dans le futur". Sur les questions humanitaires, et le siège de Homs, M. Brahimi a seulement indiqué que les négociations continuent entre l'ONU et les autorités de Damas.

Un pas en avant

A la mi-journée, l'opposition syrienne avait salué un "pas en avant" dans les négociations. "Aujourd'hui, nous avons noté un pas en avant, car pour la première fois, nous sommes en train de parler de l'autorité gouvernementale de transition pour mettre un terme à la dictature, aux combats et à la misère en Syrie", a dit à la presse Louai Safi, un membre de l'opposition.

M. Safi a indiqué que la réaction des représentants du régime "n'était pas encourageante, car ils ont voulu éviter de parler de l'organe de transition et ont préféré se concentrer sur la question du terrorisme". "Ils n'ont pas accepté notre proposition, mais ils ont commencé à parler dans le cadre de Genève 1", a-t-il dit.

"J'espère que nous allons faire plus de progrès dans les prochains jours", a affirmé l'opposant. Il a précisé que les détails de l'organe de transition n'ont pas encore été abordés, mais qu'il s'agit pour l'instant d'élaborer un "cadre général". Il a estimé que "ce serait un bon résultat" si l'on arrive à finaliser "un cadre pour les négociations futures".

D'abord parler du terrorisme

Les points de vue restent diamétralement opposés. La délégation gouvernementale a en effet insisté de son côté pour parler d'abord du "terrorisme", terme utilisé par Damas pour désigner les rebelles.

"L'opposition veut discuter exclusivement d'un gouvernement de transition, mais il faut commencer par le début de la déclaration de Genève 1" du 30 juin 2012, a affirmé Bouthaina Shaaban, proche conseillère du président Bachar al-Assad, membre de la délégation gouvernementale.

"On ne peut pas commencer par le paragraphe 10 sans aborder le paragraphe 1. Il faut d'abord arrêter la violence terroriste avant de discuter d'un gouvernement de transition", a déclaré la représentante du gouvernement.

Elle a assuré que sa délégation est d'accord de discuter du communiqué de Genève 1, "paragraphe par paragraphe". "Il faut créer d'abord le climat propice, par des arrangements de sécurité locaux, par exemple à Alep, comme l'a proposé le secrétaire d'Etat américain John Kerry à Montreux", a dit la représentante des autorités de Damas. Les discussions se poursuivent jeudi.

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