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Syrie: le régime accusé d'avoir eu recours à un gaz inconnu à ce jour

L'émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, s'est entretenu lundi à Damas avec le président Bachar al-Assad des moyens de sortir du conflit pendant que l'opposition dénonçait les "massacres" commis par les forces gouvernementales. Selon des militants, ces dernières auraient utilisé un gaz toxique à Homs.

24 déc. 2012, 17:49
Les troupes syriennes sont accusées d'avoir recours à l'arme chimique.

Des militants et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ont accusé lundi les troupes syriennes d'avoir utilisé un gaz jusqu'ici inconnu contre la rébellion à Homs. L'OSDH a rassemblé des témoignages sur cet incident, selon lesquels six combattants rebelles auraient péri après avoir inhalé de la fumée sur la ligne de front, situé à l'intérieur même de la ville.

"De la fumée blanche sans odeur s'est répandue dans le secteur après des jets de grenades par les forces du régime", a déclaré l'OSDH. "Ceux qui ont inhalé ce gaz ont dit ressentir des vertiges et des maux de tête et certains ont eu des attaques."

L'OSDH a souhaité que le Comité international de la Croix-Rouge dépêche des experts dans la région. Un cas similaire d'attaque au gaz toxique annoncé par l'opposition avait été jugé faux par des experts militaires, mais aucun n'a fait de commentaire sur l'incident de Homs.

Démenti de la Syrie

Au lendemain d'une frappe aérienne sur une boulangerie d'Halfaya, dans la province de Hama, qui aurait fait au moins soixante morts, Lakhdar Brahimi a reconnu que "la situation en Syrie reste un motif d'inquiétude". Selon le régime, l'armée aurait riposté à une attaque "terroriste".

Les puissances occidentales ont également mis en garde Damas contre l'utilisation des armes chimiques. Une telle utilisation constituerait le franchissement d'une ligne rouge susceptible de déclencher une intervention internationale, toujours repoussée jusqu'ici en raison du veto russe et chinois.

La Syrie a réaffirmé dimanche qu'elle n'utiliserait jamais son arsenal chimique. Une telle utilisation constituerait un "suicide politique", a pour sa part estimé le ministre russe des affaires étrangères Sergueï Lavrov dans un entretien diffusé lundi par la chaîne Russia Today, alors que Moscou reste l'un des derniers soutiens du régime syrien et lui vend des armes.

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