Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Syrie: le gouvernement accusé d'utiliser des bombes à gaz toxique

Déjà condamnée à plusieurs reprises par la communauté internationale pour avoir utilisé des bombes au gaz toxique, le gouvernement syrien de Bachar al-Assad est à nouveau dans le collimateur des enquêteurs de l'ONU.

22 oct. 2016, 08:32
Les armées de Bachar al-Assad ont sans doute utilisé des bombes au chlore dans plusieurs attaques menées en 2015.

Les forces gouvernementales syriennes se sont rendues coupables d'une troisième attaque au gaz toxique en Syrie, selon un rapport d'enquête international. Le document a été remis vendredi au Conseil de sécurité des Nations unies.

Ce quatrième volet dans l'enquête ouverte depuis 13 mois par l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) précise que l'attaque a été menée le 16 mars 2015 à Qmenas, dans la région d'Idlib.

En revanche, les experts n'ont pas réuni de preuves suffisantes pour déterminer formellement la responsabilité de deux autres attaques chimiques, à Binnish dans la même province le 24 mars 2015, et à Kafr Zita dans la province de Hama le 18 avril 2014.

Dans leur troisième rapport remis en août, les enquêteurs ont déjà imputé au régime syrien deux attaques au chlore, à Talmenes, le 21 avril 2014, et à Sarmine, le 16 mars 2015. Ils ont accusé l'Etat islamique (EI) d'avoir eu recours à du gaz moutarde à Marea, dans le nord de la Syrie, le 21 août 2015.

Sur les neuf attaques chimiques présumées étudiées par la commission d'enquête, baptisée Joint Investigative Mechanism (JIM), et survenues en 2014 et 2015, les enquêteurs en ont donc attribué trois au régime syrien et une à l'EI.

 

Barils d'explosifs au chlore

Washington, Paris et Londres ont d'ores et déjà réclamé des sanctions contre les auteurs d'attaques à l'arme chimique en Syrie, notamment le régime du président syrien Bachar al-Assad.

Mais le gouvernement syrien est protégé par son allié russe. Moscou a jusqu'ici mis en doute les conclusions du JIM, estimant qu'il n'apportait pas de preuves assez concluantes pour déclencher des sanctions.

Le rapport remis vendredi précise que les forces syriennes ont utilisé des hélicoptères pour larguer des barils d'explosifs, qui ont eux-mêmes libéré du chlore. Ces hélicoptères ont décollé de deux bases accueillant les 253e et 255e escadrons de la 63e brigade héliportée. Il est écrit que le 618e escadron, doté d'hélicoptères de la marine, est aussi installé dans l'une de ces bases.

La commission d'enquête formée avec l'aval unanime du Conseil de sécurité effectue des recherches sur neuf attaques menées dans sept régions de Syrie, où une enquête distincte de l'OIAC a déjà établi que des substances chimiques ont probablement été utilisées. Huit de ces attaques comportent l'utilisation de chlore. L'enquête n'a pu aboutir à des conclusions dans cinq cas.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias