La Suisse va ouvrir un bureau humanitaire en Syrie, dans la capitale Damas, a confirmé vendredi le chef de la diplomatie suisse Didier Burkhalter sur les ondes de la RTS, revenant sur une information de ce média. La décision de principe a été prise mais les modalités d'ouverture doivent encore être réglées, selon lui.
"Il s'agit de répondre à des besoins humanitaires et uniquement humanitaires", a insisté le conseiller fédéral, pour qui le régime de Damas n'est en rien légitimé par Berne au niveau politique avec cette décision. L'antenne helvétique permettra ainsi de mener à bien des projets humanitaires financés par la Suisse.
"Il s'agit de placer l'impartialité de la Suisse à Damas pour les besoins humanitaires de la Suisse ou de donner aussi un coup de pouce aux grandes organisations humanitaires qui discutent avec le régime syrien pour les questions d'accès (...) qui restent les plus problématiques", explique le conseiller fédéral.
Dialogue trilatéral
La Suisse a tenté depuis des années d'obtenir des garanties "d'indépendance, de neutralité et d'impartialité, d'humanité" pour permettre ce travail humanitaire sur le terrain et depuis Damas même. Si la Syrie ne respecte pas ces garanties, il ne sera pas possible d'effectuer ce travail humanitaire, selon M. Burkhalter.
Selon lui, les pourparlers n'ont pas été si difficiles, même si les discussions ont duré six mois environ, selon la RTS. Le dialogue a été trilatéral, avec la Syrie et l'Iran, précise M. Burkhalter.
Selon la RTS, le bureau humanitaire de la Direction du développement et de la coopération (DDC) pourrait ouvrir dès cet automne. Le nombre de personnes employées n'est pour l'heure pas connu.