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Syrie: la résolution sur les armes chimiques syriennes adoptée à l'ONU

Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé vendredi soir à l'unanimité la résolution sur la destruction des armes chimiques syriennes. Il s'agit de la première résolution adoptée par l'ONU depuis le début du conflit syrien en mars 2011.

28 sept. 2013, 08:07
Barack Obama et Hassan Rohani ont affiché mardi leur volonté de donner une chance à la diplomatie sur le dossier nucléaire. La rencontre attendue entre les présidents américain et iranien n'a toutefois pas eu lieu

"C'est le premier signe d'espoir en Syrie depuis longtemps", a commenté le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, à l'issue du vote de la résolution, adoptée à New York à l'unanimité. Le texte s'appuie sur le compromis trouvé jeudi entre Moscou et Washington à l'issue d'âpres négociations après l'attaque chimique du 21 août, qui a fait des centaines de victimes dans la banlieue de Damas.

Bien que contraignante, la résolution de l'ONU prévoit la possibilité pour le Conseil de sécurité de prononcer des sanctions si le plan de désarmement n'est pas respecté. Cependant, il ne s'agit pas de sanctions automatiques. En cas de violation des engagements, il faudrait une deuxième résolution, ce qui laisse à Moscou, allié de Damas, une possibilité de blocage.

"Conséquences" en cas de non-respect

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a toutefois souligné qu'il y aurait des "conséquences" pour le pouvoir syrien s'il ne respectait ses engagements.

La destruction de l'arsenal chimique syrien passe désormais par des inspections de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Avant le vote au siège de l'ONU, le Conseil exécutif de l'OIAC avait validé à La Haye une feuille de route sur la destruction de l'arsenal chimique syrien.

L'organisation réclame à la Syrie de garantir la sécurité de ses experts et de leur fournir un accès "immédiat et sans entraves" à tous ses sites. Un manquement à ces obligations entraînerait une réunion de l'OIAC dans les 24 heures.

Les experts de l'OIAC disposeront de 30 jours pour visiter toutes les installations déclarées la semaine dernière par la Syrie, où une première équipe se rendra lundi.

"Genève 2" à mi-novembre

Au-delà de la question des armes chimiques, celle de la guerre civile qui sévit en Syrie reste posée. Le conflit a déjà fait plus de 100'000 morts depuis mars 2011. Le secrétaire général des Nations unies a dit souhaiter vendredi qu'une conférence internationale dite de "Genève 2" soit organisée à la mi-novembre.

Des contacts vont être pris en octobre pour préparer la conférence et le médiateur de l'ONU en Syrie, Lakhdar Brahimi, fera le point des préparatifs fin octobre, a-t-on précisé de sources diplomatiques.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a promis que Moscou ferait son possible pour que des pourparlers de paix soient organisés.

 

L'opposition syrienne satisfaite

"Genève 2" doit en principe faire se rencontrer des délégations du pouvoir syrien et de l'opposition pour tenter de former d'un commun accord un gouvernement de transition, en prélude à des élections libres. La convocation de cette conférence a été reportée à plusieurs reprises en raison de divergences sur ses objectifs et sur les participants.

L'opposition syrienne s'est réjouie de l'accord sur cette résolution. "Nous aurions aimé une résolution plus claire (...) nous en voulions un peu plus, mais nous sommes contents de cette résolution, nous pouvons nous en accommoder", a déclaré le président de la Coalition nationale syrienne Ahmad Jarba.

Il a posé plusieurs conditions à l'éventuelle participation de son groupe à Genève 2: "Nous voulons y être, mais le but de Genève doit être clair", a-t-il expliqué. "Il s'agit d'une transition vers la démocratie; cela ne doit pas être un dialogue sans fin avec le régime" syrien, a-t-il expliqué.

 

 

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