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Syrie: efforts intensifiés pour convaincre l'opposition syrienne

Les efforts diplomatiques pour une conférence de paix internationale ont été intensifiés lundi, afin de convaincre l'opposition syrienne à participer.

22 oct. 2013, 07:11
L'armée syrienne, appuyée par le Hezbollah libanais, a repris mercredi aux rebelles une localité stratégique proche de Damas. Les combats se poursuivaient ailleurs dans le pays, alors que Washington presse l'opposition de participer à une conférence de paix à Genève.

Diplomates occidentaux et arabes ont intensifié lundi leurs efforts pour convaincre l'opposition syrienne de participer à la conférence de paix de Genève 2. Cette rencontre semble compromise par les divisions au sein des opposants. Bachar al-Assad a lui estimé que "les conditions n'étaient pas réunies" pour ces négociations.

Si le président Bachar al-Assad est réélu en 2014, la guerre continuera, a prévenu lundi soir à Paris le secrétaire d'Etat américain John Kerry, à la veille d'une réunion à Londres entre l'opposition syrienne et les onze pays arabes et occidentaux qui la soutiennent au sein du groupe des "Amis de la Syrie".

"Je ne connais personne qui pense que l'opposition consentira à ce que Bachar al-Assad participe au gouvernement", a estimé John Kerry. "Nous sommes concentrés sur l'aide à apporter à l'opposition modérée. Nous continuerons (...) parce que nous pensons qu'il faut aller aux négociations", a-t-il souligné.

Le secrétaire d'Etat américain a également critiqué l'Iran. Lors de cette conférence de presse donnée à l'issue d'un entretien avec son homologue qatari Khaled al Attiayah, il a observé que Téhéran n'avait jamais soutenu la mise en oeuvre de "Genève I". Il est donc "très difficile de considérer que (sa venue) sera productive."

"Solution syrienne"

Affirmant une nouvelle fois qu'il était prêt à se représenter l'an prochain, Bachar al-Assad a pour sa part déclaré que les "conditions n'étaient pas encore réunies" pour des négociations de paix avec l'opposition, dans une interview diffusée lundi soir par la chaîne libanaise Al-Mayadeen. En outre, "aucune date n'a été fixée" pour la conférence, a-t-il ajouté.

"La solution (au conflit) doit être une solution syrienne", a martelé le président syrien, qualifiant au passage les Frères musulmans, une composante de l'opposition, de "groupe terroriste".

Echéances repoussées

De son côté, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a invité "tous ceux qui ont un intérêt et une influence dans l'affaire syrienne" à participer à Genève-2. Lakhdar Brahimi a débuté samedi en Egypte une tournée régionale destinée à préparer cette réunion internationale.

"Il y a eu un accord afin que Genève-2 se tienne en novembre" mais "la date n'a pas encore été arrêtée de façon officielle", a-t-il indiqué. Cette conférence a été plusieurs fois repoussée, et l'opposition, très divisée, qui devait décider la semaine prochaine à Istanbul de sa participation, a ajourné sa réunion à début novembre.

Pression internationale

Depuis Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères ont eux aussi exhorté "l'opposition à venir ensemble et à participer activement à la conférence".

Le Conseil national syrien (CNS), le groupe le plus important de la Coalition de l'opposition, a annoncé qu'il n'irait pas à Genève et menacé de faire scission si la Coalition y assistait. Mais "une pression internationale s'exerce sur le CNS pour qu'il change sa position vis-à-vis de Genève-2", selon Samir Nashar, membre du CNS.

Obstacles

M. Brahimi a indiqué à la presse qu'il se rendrait également au Qatar et en Turquie - qui soutiennent l'opposition -, en Iran, allié régional de Damas, puis en Syrie. Il doit ensuite rencontrer à Genève des représentants de la Russie et des Etats-Unis, à l'origine de ce projet de conférence.

Sigrid Kaag, récemment nommée coordinatrice de la mission conjointe entre l'ONU et l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) chargée d'éliminer l'arsenal chimique syrien, est arrivée lundi à Damas. La Néerlandaise avait été nommée vendredi par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Raids aériens

Pendant que les diplomates s'efforçaient de rassembler des soutiens pour la conférence de paix, l'armée syrienne a mené lundi des raids aériens contre un fief rebelle de la banlieue de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), proche de l'opposition.

Un important chef militaire rebelle du sud de la Syrie a par ailleurs été tué dans la localité de Tafas. En outre, quatre roquettes tirées depuis la Syrie se sont abattues sur une ville libanaise près de la frontière, sans faire de victimes, selon une source au sein des services de sécurité.

 
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