Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Syrie: dizaines de morts et milliers de réfugiés suite aux violences

Environ 60'000 personnes ont fui ces derniers jours des villes de la province de l'est de la Syrie, théâtre d'intenses combats entre jihadistes rivaux.

03 mai 2014, 22:27
La Turquie a pris fait et cause pour la rébellion syrienne opposée au régime du président Bachar al-Assad et accueille la plupart des réfugiés syriens dans une vingtaine de camps

Plus de 60'000 personnes ont fui ces derniers jours des villes de la province de Deir Ezzor (est de la Syrie), théâtre d'intenses combats entre jihadistes rivaux, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Et des dizaines de personnes ont été tuées dans des secteurs tenus par le régime.

Selon l'agence de presse syrienne Sana, des "terroristes" ont tiré des obus de mortier sur Al Douel'a, quartier du centre de la capitale Damas, tuant quatre personnes dont une adolescente de 16 ans.

A Alep, ce sont au moins douze personnes qui ont été tuées et 16 autres blessées par des obus de mortier sur l'hôpital Saloum et l'hôtel Planet, dans le quartier Aziziya tenu par le régime, selon Sana.

L'OSDH, proche de l'opposition syrienne, fait état lui aussi de ces tirs mais avance un bilan un peu moins lourd, parlant d'au moins trois morts dans le centre de Damas et d'au moins dix autres à Alep.

En outre, 22 civils, majoritairement des étudiants, ont été blessés par des projectiles lancés contre la faculté d'économie d'Alep. Selon l'OSDH proche de l'opposition, six personnes sont également mortes par des barils d'explosifs largués par l'aviation syrienne dans l'est de la ville.

Maisons brûlées

Dans l'est du pays, malgré l'appel à une trêve lancé par le chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahri, les combats font toujours rage entre les deux groupes jihadistes, le Front al-Nosra et l'Etat islamique d'Irak et du Levant, dans les provinces de Deir Ezzor et de Raqa.

Les violences qui ont débuté mercredi se sont intensifiées samedi en dépit d'un appel du chef d'Al-Qaïda Ayman al-Zawahri à l'arrêt des hostilités. Selon l'OSDH les combattants d'al-Nosra ont brûlé plusieurs maisons à Bussayra, tandis que l'EIIL a fait de même à Abriha. Plus de 60'000 personnes ont fui ces derniers jours des villes de la province de Deir Ezzor (est de la Syrie) dans l'espoir d'échapper aux combats.

Guerre fratricide

Une guerre fratricide oppose les deux groupes jihadistes, pourtant engagés contre le régime en Syrie, faisant des milliers de morts depuis janvier.

Le différend avec l'EIIL a éclaté l'année dernière lorsque Zawahiri a accusé ce groupe radical de violences contre des civils et des rebelles rivaux et lui a ordonné de restreindre ses activités à l'Irak. Le chef d'Al-Qaïda a déclaré le Front al-Nosra comme la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, désavouant clairement l'EIIL, qui voulait s'imposer comme le représentant du réseau extrémiste à la fois en Irak et en Syrie.

Négociations à Homs

Enfin à Homs, le gouverneur de la province Talal al-Barazi et les rebelles ont affirmé samedi à l'AFP que la trêve entrée en vigueur vendredi, qui vise à un retrait des insurgés des derniers secteurs qu'ils occupent dans la Vieille ville, se maintenait et que les négociations se poursuivaient. Les discussions "ont beaucoup avancé (...) et nous approchons de la fin", a confié M. Barazi.

Selon le gouverneur de Homs, les négociations se déroulent avec trois représentants rebelles de la Vieille ville et quatre du quartier de Waer, à la périphérie de Homs. "Sa mise en application commencera par la Vieille ville. Il s'agit d'aboutir à une solution pacifique ramenant la sécurité", a-t-il précisé.

La Vieille ville, en ruines, n'abrite plus que des combattants mais Waer comprend des centaines de milliers d'habitants, dont beaucoup de déplacés.

Accusations de mensonge

Un quotidien gouvernemental syrien a par ailleurs vivement critiqué samedi la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, en l'accusant de mentir et en réclamant son remplacement.

Jeudi, Mme Amos avait constaté lors d'une réunion devant le Conseil de sécurité l'échec des efforts pour améliorer la livraison des secours à la population syrienne.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias