Filmés, photographiés, documentés dans le moindre détail… En plus de cinq ans de guerre, les crimes commis par le régime de Damas ne manquent pas de preuves. Assiégée et bombardée nuit et jour, Alep-Est en est la plus flagrante des illustrations. Dans les quartiers tenus par l’opposition armée anti-Assad, et réduits pour beaucoup à des champs de ruine, «vivre n’est plus un droit, c’est un miracle», confie un médecin contacté sur place.
Depuis l’échec, le 19 septembre, de la dernière trêve, les quelque 250 000 habitants de la partie rebelle de cette cité martyre sont sous le feu permanent de l’armée syrienne et de l’aviation russe. Un véritable laboratoire de l’horreur où les traditionnelles bombes au baril d’explosif – particulièrement violentes – ont été remplacées par des bombes incendiaires et au phosphore. Encore plus meurtrières, les bombes antibunkers, capables de transpercer les sous-sols, font désormais partie de la normalité....