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Syrie: Cameron doit convaincre son Parlement de la justesse d'une intervention

Le Premier ministre britannique David Cameron doit convaincre du bien fondé d'une intervention militaire en Syrie afin d'endiguer l'utilisation d'armes chimiques.

29 août 2013, 06:58
La tâche s'annonce ardue jeudi pour le Premier ministre britannique David Cameron. Il devra convaincre un Parlement sceptique de la justesse d'une intervention militaire ciblée en Syrie pour empêcher l'usage d'armes chimiques.

La tâche s'annonce ardue jeudi pour le Premier ministre britannique David Cameron. Il devra convaincre un Parlement sceptique de la justesse d'une intervention militaire ciblée en Syrie pour empêcher l'usage d'armes chimiques. Il est rejoint dans ses convictions par la chancelière allemande Angela Merkel.

David Cameron n'a pas hésité à convoquer en urgence la Chambre des Communes pour traiter sa motion. Celle-ci condamne "l'usage d'armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime de (Bachar al-) Assad" et "convient qu'une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d'armes chimiques en Syrie".

Le vote ne portera toutefois pas sur l'autorisation d'une intervention militaire. Ce point sera traité une fois connu le rapport des inspecteurs de l'ONU enquêtant sur l'attaque présumée aux armes chimiques en Syrie.

Le texte publié mercredi souligne la nécessité, "en dépit des difficultés aux Nations unies, de pousser le plus loin possible le processus aux Nations unies pour garantir le maximum de légitimité à toute action".

Le précédent d'Irak

Le texte suscite critiques et scepticisme parmi les parlementaires, travaillistes comme conservateurs. Le député Andrew Bridgen a averti le Premier ministre contre une répétition des "erreurs commises par le gouvernement travailliste" de Tony Blair quand il avait donné son feu vert à l'intervention en Irak en 2003.

Washington et Londres avaient justifié cette opération militaire par la prétendue présence dans ce pays d'armes de destruction massive. Aucun matériel de ce type n'avait été découvert après le renversement de Saddam Hussein.

M. Cameron, présenté à la Une du journal The Independent comme "l'héritier de Blair", doit aussi faire face à une opinion publique qui n'est pas favorable à des "frappes de missiles en Syrie": seuls 25% des Britanniques les approuvent, selon un sondage réalisé par YouGov et publié par le Sun mercredi.

Les Nations unies oui, Paris non

En France, l'opinion publique n'est pas autant défavorable. Une majorité de Français soutient un engagement militaire des Nations unies en Syrie mais sans la participation de Paris, selon un sondage Ifop pour Le Figaro, diffusé mercredi.

Selon un autre sondage, de l'institut CSA pour le site Atlantico, 45% des personnes interrogées soutiennent une intervention militaire internationale en Syrie, contre 40% qui sont d'un avis contraire. François Hollande a déclaré mardi que la France était prête à punir "ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents".

L'exécutif a poursuivi mercredi la préparation d'une éventuelle participation à des frappes internationales en Syrie. Il a ainsi convoqué le Parlement en session extraordinaire la semaine prochaine.

En Allemagne également, le gouvernement souhaite agir. La chancelière allemande Angela Merkel estime que le gouvernement syrien ne doit pas rester impuni après les attaques présumées à l'arme chimique.

 
 

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