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Syrie: après un week-end meurtrier à Alep, les Etats-Unis traitent Moscou de barbare

Les bombardements incessants à Alep ce week-end inquiètent de plus en plus les Occidentaux et l'ONU. Face au silence de la Russie, l'ONU affirme à nouveau que Moscou doit assumer ses actes barbares et préférer la voie diplomatique.

25 sept. 2016, 18:42
Lors de sa réunion extraordinaire, les Etats-Unis ont à nouveau déploré la stratégie d'extermination de Moscou vis à vis d'Alep (illustration).

L'engagement militaire russe aux côtés du régime de Damas relève de la barbarie et non pas de la lutte contre le terrorisme, a affirmé dimanche la représentante permanente des Etats-Unis à l'Onu, Samantha Power.

Le Conseil de sécurité a entamé dimanche une réunion publique consacrée à la situation en Syrie et plus particulièrement à Alep, ville dont la partie orientale, contrôlée par les rebelles, subit d'intenses bombardements depuis quelques jours.

 

Le représentant permanent de la Grande-Bretagne à l'Onu a pour sa part affirmé devant le Conseil de sécurité que la Russie était complice du régime syrien dans des crimes de guerre.

Week-end meurtrier

Alep ne connaissait pas de répit dimanche après une nouvelle nuit de bombardements meurtriers par les avions du régime syrien et de son allié russe. De quoi provoquer la consternation des Occidentaux, exaspérés par l'attitude de Moscou.

Après une semaine de vaines discussions diplomatiques, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit de nouveau dimanche à 11h00 heure locale (17h00 en Suisse) à la demande des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France.

Les pays occidentaux veulent tenter de stopper l'offensive aérienne lancée vendredi par le régime et la Russie pour faire tomber les quartiers insurgés d'Alep, la deuxième ville du pays, et obtenir ainsi une victoire d'éclat sur les forces rebelles.

 

L'engagement militaire russe aux côtés du régime de Damas relève de la barbarie et non pas de la lutte contre le terrorisme, a affirmé dimanche la représentante permanente des Etats-Unis à l'ONU, Samantha Power.

La pluie de bombes larguées depuis trois jours a fait au moins 115 morts, dont 14 depuis dimanche à l'aube, selon un nouveau bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi eux, figurent au moins 19 enfants ensevelis sous les ruines des immeubles détruits dans les raids.

Nouveaux projectiles

Depuis l'annonce jeudi par l'armée du régime d'une nouvelle large offensive pour reprendre les quartiers rebelles, des habitants et militants ont décrit l'utilisation, outre les bombes à sous-munition d'un nouveau type de projectiles.

 

En s'abattant, ceux-ci font l'effet d'un tremblement de terre d'après eux, faisant s'écrouler un immeuble de plusieurs étages comme un château de cartes et détruisant également le sous-sol, utilisé comme abris par les habitants.

Russie accusée

Les quelque 250'000 habitants des quartiers rebelles ne reçoivent plus d'aide de l'extérieur depuis pratiquement deux mois et sont, de plus, privés depuis samedi d'eau à cause des bombardements, selon l'Unicef.

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est déclaré samedi "consterné" par l'"escalade militaire épouvantable à Alep". Il a précisé que "l'apparente utilisation systématique" d'engins incendiaires et de bombes particulièrement puissantes dans des zones habitées "pouvait constituer des crimes de guerre".

La Russie a clairement été désignée comme la responsable de la reprise des combats dans un communiqué commun publié par l'Union Européenne, les Etats-Unis et les ministres des Affaires étrangères de quatre pays de l'UE (France, Italie, Allemagne et Grande-Bretagne).

 

"La patience devant l'incapacité ou le refus persistants de la Russie de tenir ses engagements n'est pas infinie", écrivent-ils.

"Il appartient à la Russie de prouver qu'elle est disposée et qu'elle est capable de prendre des mesures exceptionnelles pour sauver les efforts diplomatiques" en vue de rétablir la trêve, avertissent les signataires.

Soulignant que le régime avait "manifestant fait le choix de l'escalade militaire", le ministre français Jean-Marc Ayrault a appelé dimanche "ses soutiens, la Russie et l'Iran, à se ressaisir et à faire preuve de responsabilité". "Sinon", prévient-il, ces pays "seront complices des crimes de guerre commis à Alep".

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