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Syrie: Ankara met fin à son offensive militaire contre les forces kurdes

Alors que la trêve obtenue par le vice-président américain Mike Pence prenait fin ce mardi à 21h00, la Turquie a décidé de ne pas reprendre son offensive militaire contre les combattants kurdes dans le nord de la Syrie.

23 oct. 2019, 07:24
Le président syrien Bashar al-Assad au milieu de l'armée syrienne, dans la province d'Idleb ce mardi.

La Turquie a annoncé mardi soir qu'elle ne reprendrait pas son offensive militaire contre les forces kurdes dans le nord de la Syrie. Ces dernières se sont retirées des zones frontalières, conformément à l'accord arraché il y a cinq jours par le vice-président américain Mike Pence.

De leur côté, les présidents russe et turc, acteurs centraux du conflit syrien, se sont accordés dans la journée sur une prise de contrôle en commun de la majeure partie de cette zone en proie à un conflit croissant entre Ankara et combattants kurdes. «A ce stade, il n'existe pas de besoin de mener une nouvelle opération", a fait savoir le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

 

 

La Turquie a lancé le 9 octobre une offensive dans le nord de la Syrie. Baptisée «Source de paix», cette opération visait la milice kurde syrienne des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme «terroriste» par Ankara. Puis, en vertu d'une trêve obtenue par Mike Pence, Ankara avait accepté le 17 octobre de suspendre son offensive pendant cinq jours, délai qui a expiré mardi à 21h00.

 

 

Cet accord prévoit la mise en place d'une «zone de sécurité» de 32 km de largeur en territoire syrien. «Au terme de la période de 120 heures, les Etats-Unis ont annoncé que le retrait des YPG de la zone est achevé», a précisé le ministère turc dans son communiqué.

Selon une source diplomatique turque, ce retrait kurde a été confirmé au téléphone par le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo à son homologue turc Mevlut Cavusoglu.

Assad refuse "toute invasion"

Dans un appel téléphonique passé à Vladimir Poutine, le président syrien Bachar Al-Assad a pour sa part estimé que «ceux qui ont des desseins séparatistes étaient responsables des événements qui se sont produits», faisant allusion aux Kurdes, a annoncé mardi l'agence de presse officielle syrienne SANA. Il a en outre rappelé «son total refus de toute invasion de terres syriennes sous aucun nom ou sous aucun prétexte».

Bachar Al-Assad a répété à maintes reprises qu'il rétablirait au final le contrôle de son gouvernement sur l'ensemble du territoire de la Syrie.

Sur un autre théâtre du conflit syrien, Bachar al-Assad a effectué une visite inédite près de la ligne de front à Idleb, une province contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans le nord-ouest que le régime entend bien reprendre.

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