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Syrie: Alep attend toujours une aide humanitaire de la part de l'ONU

Du fait du positionnement des forces gouvernementales syriennes et des rebelles sur la route reliant la frontière turque et Alep, l'ONU attend pour acheminer de l'aide humanitaire. Si les deux convois de camions réussissent à s'y rendre, 80'000 personnes devraient avoir de quoi se nourrir pendant un mois.

15 sept. 2016, 19:17
Du fait d'un blocage sur route, les camions censés acheminer de quoi nourrir 80'000 personnes à Alep sont momentanément bloqués.

Les forces gouvernementales syriennes et les rebelles étaient toujours positionnés jeudi le long de la route du Castello, qui mène de la frontière turque à Alep. Ce blocage empêche l'arrivée de l'aide humanitaire dans les quartiers assiégés et menace la trêve reconduite mercredi soir pour 48 heures en Syrie.

L'armée et les rebelles s'accusent mutuellement de ne pas respecter l'accord de cessez-le-feu. Mais d'après le chef du Centre russe de coordination en Syrie, l'armée syrienne a commencé à se retirer de cette route cruciale pour l'acheminement de l'aide. Selon ce responsable, les rebelles n'ont en revanche pas amorcé leur retrait.

 
 

Pour Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), l'armée syrienne et les rebelles sont censés se retirer simultanément. "Le régime est prêt à se retirer mais il ne bougera pas avant que l'opposition commence à le faire", a-t-il déclaré.

Selon un membre du groupe insurgé Fastakim présent à Alep, les rebelles sont prêts à se retirer de la route du Castello mais redoutent que les forces pro-gouvernementales n'en profitent.

Les camions humanitaires piétinent 

L'acheminement d'aide de l'ONU dans l'est d'Alep fait partie des mesures prévues dans le cadre de ce cessez-le-feu négocié à Genève par les Etats-Unis et la Russie à la fin de la semaine dernière. Concrètement, les Nations unies attendent que la démilitarisation de la route du Castello soit mise en oeuvre pour acheminer cette aide. 

Une vingtaine de camions ont "franchi la frontière" turque et attendent dans une "zone tampon" située entre la Turquie et la Syrie, a annoncé jeudi l'ONU qui espère une distribution vendredi.

 

L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a imputé le retard pris sur ce point au gouvernement syrien. "Nous avons un problème. Le gouvernement, je répète, le gouvernement devait fournir des lettres de facilitation, c'est un terme bureaucratique pour des permis, des autorisations", a-t-il déclaré à la presse à Genève.

"Ces lettres de facilitation, autrement dit l'autorisation finale pour l'ONU d'atteindre effectivement les zones (ayant besoin d'aide), n'ont pas été reçues", a-t-il ajouté.

Nombreux obstacles

"Dans certains cas, nous ne pourrions charger les camions" parce que les forces de sécurité ne le laisseraient pas, a précisé pour sa part le co-président du Groupe de travail sur les questions humanitaires Jan Egeland. "Dans d'autres cas, le premier blocage routier ferait rebrousser chemin au convoi". a-t-il ajouté.

Lorsque tous les signaux seront au vert, 20 camions se rendront d'abord à Alep et, s'ils y parviennent sans encombre, un 2e convoi partira à son tour, a fait savoir l'Office de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA). Ils doivent acheminer de quoi nourrir 80'000 personnes pendant un mois.

Trois cent mille personnes se trouveraient dans la partie orientale d'Alep aux mains des insurgés et plus d'un million vivent à l'ouest.

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