La dirigeante birmane Aung San Suu Kyi est sortie de son silence, hier, au sujet des deux journalistes de Reuters condamnés à sept ans de prison après une enquête sur un massacre de musulmans Rohingyas par l’armée, pour défendre leur emprisonnement.
«Ils n’ont pas été emprisonnés parce que c’étaient des journalistes», mais parce que «le tribunal a décidé qu’ils avaient enfreint» la loi, a-t-elle dit lors du Forum économique mondial de l’association des nations d’Asie du Sud-Est, à Hanoï. C’est la première fois qu’elle commentait ce jugement, prononcé le 4 septembre.
«Si nous croyons en l’Etat de droit, ils ont tout à fait le droit de faire appel du jugement», a-t-elle préconisé, alors que l’indépendance du système judiciaire birman est sujet à caution. La prix Nobel de la paix a été très critiquée à l’étranger pour son silence dans cette affaire, au point d’être qualifiée de «porte-parole des militaires» par...